Hyperconnectivité & Limite humaine

Published by Laurie Michel on

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 2

Depuis que Vivala est née, lors de mes conférences pour sensibiliser à l’hyperconnectivité, vous seriez surpris du nombre d’anecdote que l’on m’a partagé autour de la technologie ! Certaines plus farfelus que d’autres et je ne pourrais pas toutes vous les partager ici !

Certaines histoires dans la sphère du travail, en famille, en solo.  Souvent liées au téléphone, parfois à la montre connectée ou encore à Netflix…

Dans l’ensemble j’identifie différents profils autour du numérique et bien que chaque personne va avoir des points forts et des points faibles qui varient autour de la technologie, il y a une chose qui revient constamment dans les discussions que j’ai autour de moi.

C’est le stress que la technologie nous donne autour des communications.

Je ne sais pas si vous vous êtes déjà posé la question sur votre fonctionnalité préférée autour du numérique ?

Si je devais choisir une fonctionnalité que j’adore de la technologie, c’est notre facilité à communiquer rapidement et facilement.

Je suis certainement biaisée dans ma position d’expatriée! Grâce à la technologie, je peux appeler mes proches en France en un clic, je peux les voir en vidéos, bref c’est magique! Il y a 50 ans, les expatriés devaient envoyer des lettres pour entretenir relation et amitiés… C’était plus courageux de partir à cette époque!

Aujourd’hui une de mes amies accouche en France, j’ai une photo du nouveau-né presque dans l’heure !

Cette connexion aux autres est fantastique mais amène aussi beaucoup de pression. Les autres ont des attentes plus élevées qu’avant, on veut savoir tout et on veut le savoir immédiatement !

Je suis en ce moment en train de lire un livre de Ken follett, auteur des best seller Les Pilliers de la Terre et cela se passe en 1550. Les personnes avaient, à cette époque, deux jours de cheval pour annoncer telle ou telle nouvelle à leur destinataire et cela me fait réfléchir à cette accessibilité que l’on a aujourd’hui avec le numérique, que ce soit positif ou négatif.

Dans le livre, le personnage part immédiatement pour son voyage et a 2 jours pour réfléchir à la bonne façon d’annoncer la nouvelle, avec tact et délicatesse ou selon la situation cela lui permet d’établir un plan stratégique politique… Il se perd dans ses pensées, il utilise sa réflexion personnelle, il prend le temps et laisse son cerveau faire son travail.

Quelle sensation de liberté extraordinaire! Imaginez avoir l’opportunité d’avoir du temps pour la réflexion. Ce plaisir de trouver par soi-même, sans moteur de recherche, des pistes de solution !

Ou que l’on soit on est joignable, on peut se connecter à Internet aujourd’hui.

Notre fameux téléphone nous garde connecté de tout en permanence. Les autres savent que nous sommes joignables et cela ajoute un autre aspect à notre relation à la technologie: un sentiment de culpabilité à l’idée de ne pas être disponible. Et j’ai l’impression que nous oublions notre nature, comment nous fonctionnons.

J’ai l’impression parfois que nous avons honte d’être des humains!

On vit dans une société ou prendre du temps au calme et se réserver des moments pour sa vie privée c’est étrange.

Ce droit à la déconnexion, dont on entend de plus en plus parler, qui est le droit de vivre sa vie d’humain, le droit de se déconnecter numériquement de son travail pour arriver à se déconnecter mentalement de ses responsabilités professionnelles est difficile à intégrer à cause de cette hyperconnectivité ambiante.

Rester sur un banc dans un parc à regarder les gens passer, se perdre dans sa tête sans écran c’est devenu un comportement bizarre!

Aujourd’hui il faut se justifier, donner une raison pour laquelle il est acceptable de ne pas être disponible constamment pour les autres. Nous sommes les esclaves des outils numériques.

Laurie Michel

Même dans une journée de travail, on peut avoir une pression à se lever du bureau pour un besoin qui est vital pour notre corps et tête: faire une pause.

J’en parlais avec une amie dernièrement qui me disait qu’elle avait du stress quand elle se faisait une pause à la maison parce qu’elle avait peur qu’on pense qu’elle ne travaillait pas, si on lui écrit dans le clavardage à ce moment là par exemple et qu’elle ne répond pas immédiatement….Alors on invite le téléphone pendant la pause et on ne s’autorise pas cette micro déconnexion pourtant essentielle à sa productivité.

Nous avons des limites en tant qu’humain. Notre corps a des besoins pour rester en santé et on oublie de plus en plus de l’écouter. Les humains tentent de repousser, constamment depuis la nuit des temps, les limites! Autrefois les gens avaient peur de la mer aujourd’hui nous avons des villes flottantes qui les naviguent chaque jour. Mais notre corps est toujours aussi fragile. Bien que nous ayons connu des progrès incroyables dans le domaine de la médecine, nous sommes des humains vulnérables.

Cette sur stimulation constante de notre cerveau avec la technologie, ce stress lié notamment à la disponibilité constante, au bruit numérique, cette sédentarité qui est un résultat de nos heures sur Internet nous affectent grandement. Avons-nous de la difficulté à assumer nos limites humaines face à toute cette instantanéité ?

Oui, on peut se blesser derrière un écran

Une mauvaise utilisation de la technologie a des impacts et à chacune de mes conférences, j’ai de nombreuses personnes qui viennent me parler de leurs maux personnels. Parce que nous avons tous des profils différents autour de la technologie, certains vont vivre des problèmes physiques, d’autres relationnels, ou encore des fatigues mentales.

Au fur et à mesure que le numérique se développe et nous offre des millions de possibilités, je pense qu’il y aura deux grands défis que l’humain va avoir à relever:

  1. Rester connecté à son corps et stimuler ses 5 sens
  2. Rester connecté à la nature

On a désormais des montres connectées qui nous disent quand marcher, quand boire, etc. Alors avoir des alertes pour boire de l’eau pour une personne âgée c’est super. Pour un adolescent de 16 ans, est-ce vraiment nécessaire ?

Parfois on se jette sur la technologie parce qu’on trouve que c’est cool mais je pense qu’il est toujours essentiel de se questionner sur la nécessité de tel ou tel outil. Est-ce que vous l’achetez parce qu’il est à la mode ? En avez-vous vraiment besoin ?

À l’heure ou l’intelligence artificielle se développe à une allure folle, il faut garder en tête que la technologie doit améliorer notre vie et non nous voler notre attention, nous inviter à surtravailler ou mettre notre santé en danger.

Categories: podcast

Laurie Michel

Laurie est conférencière et formatrice spécialisée dans le bien-être numérique. Auteure du livre Moins d'écrans - Plus de moments présents, elle a fondé Vivala, entreprise pionnière du bien-être numérique depuis 2019. Laurie a déjà sensibilisé et outillé plus de 11 500 employés et gestionnaires face aux enjeux de l'hyperconnectivité et droit à la déconnexion. Elle vous accompagne pour instaurer de saines habitudes numériques.

1 Comment

Droit à la déconnexion - Vivala · at

[…] Comme je le dis très souvent, vous avez des habitudes autour de la technologie et elles ne vont pas partir en un claquement de doigt avec un document papier. En plus des gestes automatiques que vous avez développé en ligne, il y a ce rapport aux autres et la pression des communications, comme je le mentionnais dans l’épisode 2. […]

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