Vivala a mené une enquête auprès de 183 personnes francophones au sein d’une dizaine d’organisations entre janvier 2024 et mai 2024. L’analyse de ces sondages a conduit à un livre blanc intitulé « Tendances en bien-être numérique et déconnexion ». 59 % des répondants affirment rester connectés à leurs outils de travail numériques durant leurs congés et 36 % indiquent avoir une baisse d’attention liée à leur connectivité.

Face à ces chiffres, il devient urgent pour les entreprises et les individus de se pencher sur la question du bien-être numérique. Quelles sont les habitudes qui favorisent l’hyperconnectivité ? Et quels sont les impacts sur notre santé globale ?

Dans cet article, l’équipe de Vivala répond à ces questions en présentant des constats et des faits saillants ayant marqué notre étude.

Le bien-être numérique, une mission qui revient tant aux employés qu’aux employeurs

Chez Vivala, nous abordons le concept de bien-être numérique en le divisant en deux volets. D’abord, le bien-être numérique individuel, qui consiste à adopter des habitudes personnelles saines. Ensuite, le bien-être numérique organisationnel, qui concerne les entreprises et les règles internes régissant l’utilisation de la technologie.

Puisqu’une entreprise est constituée d’humains, il est facile de comprendre que le bien-être numérique individuel est influencé par le bien-être numérique organisationnel, et réciproquement.

Malgré l’utilisation constante de la technologie dans notre quotidien et nos milieux de travail, notre sondage met en évidence une lacune de taille face à cette connectivité : 73,8 % des répondants n’ont jamais été sensibilisés aux risques de l’hyperconnectivité par une formation ou une conférence avec un expert.

Cet enjeu de l’hyperconnectivité semble être pourtant sociétal. Pourquoi cela incombe à l’entreprise de passer à l’action ?

Les mauvais gestes développés autour de la technologie peuvent être problématiques pour la performance de l’organisation, la santé des équipes, la qualité de vie au travail, l’expérience employé étant déterminante pour la rétention et l’attraction des talents.

Une politique de droit à la déconnexion et le problème est réglé ?

Une politique de déconnexion soutenue par la direction et les gestionnaires est un engagement officiel important. La déconnexion des outils technologiques professionnels est une étape indispensable à la récupération optimale des équipes. Le fait d’intégrer officiellement cette valeur dans les procédures de l’organisation pourrait aider les employés à se sentir en sécurité dans leur environnement de travail et ainsi réduire le syndrome FOMO, la peur de manquer quelque chose.

Cependant, une politique de droit à la déconnexion ne suffit pas à elle seule; d’autres mesures sont nécessaires pour intégrer le bien-être numérique organisationnel dans la culture d’entreprise. En effet, selon les résultats de notre sondage, 65 % des personnes admettent recevoir et envoyer des courriels ou des messages professionnels en dehors des heures de travail, malgré l’existence de ces politiques.

Il est donc clair qu’un engagement fort ainsi que des actions concrètes de la part des organisations sont essentiels pour améliorer le bien-être numérique de tous. Cependant, le rôle individuel des employés ne doit pas être négligé. Il est crucial d’établir ses propres limites pour se protéger de l’hyperconnectivité.

De nombreuses actions peuvent être mises en place, à l’échelle individuelle, pour améliorer votre bien-être numérique. Une chose est certaine, il est indispensable que les employés et les employeurs collaborent pour atteindre cet objectif commun.

La surcharge informationnelle, responsable des connexions ? 

Combien d’applications utilisons-nous pour gérer nos projets professionnels ? Depuis la démocratisation du télétravail, les plateformes numériques se sont multipliées, et nous entendons souvent sur le terrain que la déconnexion est encore plus difficile qu’auparavant.

En effet, 55 % des participants à l’étude évaluent leur charge informationnelle comme élevée et admettent trouver difficile de se déconnecter avec autant de sollicitations numériques.

Nous sommes constamment bombardés de contenus variés, et il arrive souvent que nous consacrions notre énergie à des informations secondaires, voire inutiles. D’un côté, l’entreprise doit mettre en place un système de communication interne efficace, et de l’autre, les individus doivent apprendre à trier les informations et à mieux gérer leur connexion pour éviter l’infobésité.

Quels sont les impacts sur la santé ?

Ces habitudes numériques ne sont pas sans conséquence, d’où l’importance d’agir à la fois individuellement et organisationnellement. 37 % des employés sondés déclarent souffrir de problèmes de santé liés à leur hyperconnexion, alors que 15 % ignorent encore l’impact de leurs habitudes numériques sur leur bien-être.

L’hyperconnectivité est la source de fatigue mentale chez 40 % des répondants, de baisse d’attention chez 36 % et de fatigue oculaire chez 10 %. Ces problèmes affectent non seulement la santé des travailleurs, mais aussi leur performance au travail et leur épanouissement professionnel. Pour remédier à ce fléau, il est crucial de valoriser les pauses et d’encourager ses collègues à prendre soin d’eux en s’octroyant notamment des instants sans écrans durant leur journée de travail et de véritables temps de repos.

Bien qu’il soit recommandé de bouger régulièrement et de prendre des pauses actives pour combattre la sédentarité, la majorité des répondants (43,64 %) indique ne prendre une pause qu’à l’heure du déjeuner. De plus, 25,45 % d’entre eux passent ce moment de pause à utiliser leur téléphone.

Les organisations et les équipes ont tout intérêt à intégrer de meilleures pratiques de travail et notamment à valoriser la pause sans écrans. Pourquoi ne pas lancer des déjeuners dans un parc à proximité du bureau, sur le balcon ou autour d’une table avec des collègues ou des membres de la famille ? Inviter tout le monde à faire de petites marches de 10 minutes et profiter du soleil entre deux tâches ! Cette habitude améliorera non seulement la condition physique de tous, mais aussi la productivité et la créativité globales.

En bref!

Notre consommation numérique à l’ère moderne est problématique et a un impact tant sur notre bien-être que sur notre performance au travail. Les employeurs ont tout à gagner en prônant le bien-être numérique pour fidéliser leurs employés, améliorer les conditions de travail, et accroître la performance individuelle et globale de l’entreprise. Le stress engendré par l’hyperconnectivité est désavantageux tant à l’échelle personnelle qu’organisationnelle, et les actions visant une meilleure utilisation numérique s’inscrivent dans les initiatives de santé au travail ainsi que dans les mesures phares de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE).

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