Quittez les réseaux sociaux avec Alexe Martel

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 14

La moitié de la population mondiale a un ou plusieurs compte(s) sur les réseaux sociaux. C’est presque devenu un impératif, pour de nombreuses entreprises, d’avoir une stratégie sur ces plateformes. Pour se faire connaître et vendre leurs services ou produits.

Pourtant, l’invitée que je reçois aujourd’hui a décidé, le 9 mars dernier, d’annoncer à sa communauté qu’elle quittait les réseaux sociaux.

Alexe Martel, fondatrice de l’entreprise Les mots pour vendre, est sur le podcast de Vivala!

Ensemble on parle de bien-être numérique | épisode 14, Quitter les réseaux sociaux avec Alexe Martel.

Mon invitée, Alexe Martel

Alexe Martel est la fondatrice de l’entreprise Les mots pour vendre.

Elle est également l’auteur du livre sur le pricing de valeur:

Ajoute un zéro : Comment fixer ses prix et s’enrichir quand on est travailleur autonome, disponible en librairie au Canada et en France.

Diplômée en droit de l’Université d’Ottawa, elle n’est pas devenue avocate mais passionnée de rédaction persuasive! Alexe déteste le marketing culpabilisant et la vente à pression, elle enseigne le copywriting (rédaction persuasive) afin d’aider entrepreneurs et travailleurs autonomes à connecter avec leur clientèle et à vendre autrement.

Quitter les réseaux sociaux, pourquoi, comment ?!

Il y a quelques mois, Alexe Martel a pris une décision qui a étonné et inspiré beaucoup de personnes.

Elle a décidé que son entreprise allait quitter les réseaux sociaux / ne plus publier pour un certain temps.

Son départ a été inspiré par sa coach, qui s’était également retirée des réseaux sociaux temporairement.

L’idée d’Alexe était de quitter les réseaux sociaux pendant 30 jours pour ses 30 ans. Mais elle a finalement décidé de partir plus tôt, en raison de son épuisement face à la gestion de ses différentes plateformes.

Je me sentais frustrée de travailler gratuitement pour les réseaux sociaux et d’être dépendante de ces plateformes pour être vue et entendue.

Alexe Martel – Les mots pour vendre

Bien qu’elle ait un bon engagement sur les réseaux sociaux, Alexe constate que cela ne se traduit pas nécessairement par des résultats concrets en termes de visibilité et de revenus.

Qu’est-ce qui a motivé sa décision finale de quitter les plateformes sociales?

  • Le caractère éphémère du contenu créé sur les réseaux sociaux
  • Ce concept de devoir constamment recommencer à créer
  • La charge émotionnelle d’interagir avec les autres et répondre aux messages privés

Impact sur sa santé mentale

Alexe explique ce qu’elle ressentait par rapport à de cette pression constante d’être disponible émotionnellement sur les réseaux sociaux. Elle commençait à observer un impact négatif sur sa santé mentale.

Les attentes créées par les autres utilisateurs, qui s’attendent à des réponses rapides, étaient devenues épuisantes pour moi.

Alexe Martel – Les mots pour vendre

Pause des réseaux sociaux

Alexe a donc ressenti le besoin de se libérer de cette pression en faisant une pause des réseaux sociaux!

Elle a annoncé son départ et a instauré un code avec sa communauté en changeant sa photo de profil en noir et blanc. Une façon d’informer les gens de son absence. Quand elle sera de retour, si elle décide de revenir, sa photo de profil sera à nouveau en couleur.

Peut-on quitter les réseaux sociaux en tant qu’entreprise?

Quelques mois après son départ, comment cela se passe-t-il?

A-t-elle envie de revenir sur les réseaux sociaux?

Est-ce que les revenus de l’entreprise ont été impacté?

Rendez-vous sur la plateforme podcast de votre choix pour écouter notre discussion.

Besoin d’aide pour vous déconnecter plus souvent des réseaux sociaux? Visitez notre boutique en ligne.

Exister à l’ère du numérique

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 13

Place des réseaux sociaux dans nos vies

Je regarde avec beaucoup d’intérêt tous les reportages et recherches autour de l’impact de la technologie sur nos vies. Et j’aime beaucoup les entrevues auprès des utilisateurs. Il n’y a pas longtemps, j’ai regardé un documentaire français sur la place des réseaux sociaux dans nos vies.

Plusieurs personnes étaient interrogées sur le sujet, et même pendant la rencontre, il semblait complexe pour ces personnes de ne pas regarder leur téléphone.

Ce qui a retenu mon attention c’est cette jeune femme qui se met à expliquer son besoin d’être sur les réseaux sociaux.

Elle disait, je la cite: si vous n’êtes pas sur les réseaux sociaux aujourd’hui, vous n’existez pas. Vous n’avez pas de vie!

WOW.

Écoutez l’épisode sur la plateforme de votre choix

Moi, moi et moi

Je dois l’avouer, quand je fais l’analyse de ma consommation numérique des dernière années, il y a une période de ma vie ou j’avais un besoin de dire au monde entier ce que je faisais. Cela a commencé quand je suis arrivée en Amérique du Nord. Je voulais rester connectée avec mes amis et famille en France. Pour ce faire, je publiais des photos de mes aventures sur les réseaux sociaux.

De la photo de plat au restaurant aux feux d’artifices, sans oublier le selfie, tout était consigné dans mon téléphone.

Les bons moments ou les gros coups durs en premier plan.

Avez-vous prêté attention? Ce sont souvent les extrêmes que l’on va partager en ligne. Soit, vous allez montrer l’hôtel 5 étoiles des vacances, soit vous allez annoncer un décès. Le premier, c’est pour montrer notre vie exaltante et l’autre pour chercher du réconfort.

Quelque chose vous interpelle? Notre personne est souvent centrale dans nos communications en ligne.

Tout tourne autour de nos émotions et la connexion aux autres.

Besoins fondamentaux

Les réseaux sociaux jouent avec nos besoins fondamentaux humains, besoin d’appartenance à un groupe. Nous sommes sur Facebook ou TikTok et on suit telles ou telles tendances. Oui, vous êtes des followers, des suiveurs.

Ensuite, les réseaux sociaux peuvent répondre à notre besoin d’être aimé, accepté par les autres. Les fameux like, le nombre de vues et autres mesures pour flatter notre égo.

Les réseaux sociaux ont accentué 2 choses:

  1. FOMO: notre peur de manquer quelque chose, ce qui peut vous pousser à la connexion
  2. Connexion aux autres. Ce qui peut nous inviter à créer un compte parce que tout le monde le fait, tout le monde a un compte: comment ça, tu n’es pas dessus? Comment on suit ta vie?

C’est quoi exister?

Les réseaux sociaux sont devenus petit à petit, une façon de se montrer, de raconter nos moindres faits et gestes aux autres.

Et cela ajoute une pression de plus!

Notre vie doit être fantastique. Sinon vous n’avez pas beaucoup de followers, donc vous n’êtes pas intéressants. Donc si vous n’êtes pas intéressant en ligneCela veut-il dire que votre vie réelle n’est pas intéressante?

Si on réfléchissait à l’existence. C’est quoi ‘exister’ ?

Est-ce que c’est juste respirer, être en vie?

Pour moi, exister, c’est être.

J’existe en tant que personne, les arbres existent en tant que végétaux.

Exister versus inexister

Réfléchir au mot ‘exister’ c’est aussi penser à l’inexistence.

Est-ce que si vous arrêtez de publier sur vos réseaux sociaux, vous avez l’impression d’inexister? Ou avez-vous l’impression de ne plus appartenir au monde actuel?

Il y a quelques temps, je me mettais beaucoup de pression autour de mes photos en ligne sans que j’en sois consciente.

Je devais partager ce que je faisais en ligne, le lieu, les gens avec qui j’étais,… C’était une façon de dire que je l’avais vécu.

Laurie Michel

Un peu comme si, ma vie virtuelle sur les réseaux sociaux, était devenue ma vie réelle.

Si je ne le partage pas… Est-ce que je l’ai vraiment fait? Si personne n’a vu ce que j’ai vécu, le lieu que j’ai visité. Est-ce que cela a existé aux yeux des autres?

On a tous une personne autour qui va dire  »ah oui? Oh, j’ai pas vu passer tes photos sur Facebook ».

Alors dans un sens, vous avez peut-être un besoin de partager vos instants pour avoir l’impression d’exister aux yeux des autres. Et d’un autre côté, les autres vous poussent à partager et vous félicitent avec un like ou un commentaire.

C’est plaisant d’être populaire, rien qu’en publiant une photo de tiramisu! Gratification instantanée, ça fait du bien.

Au delà du fait que parfois nos partages en ligne sont complètement inutiles, ils ne reflètent pas notre vie réelle. Nous ne partageons pas l’entièreté de notre vie, de notre existence en ligne alors ce n’est pas représentatif de notre vie, de qui nous sommes.

Écrire une vie de rêve

Sommes-nous en train de tricher avec le web vis à vis de notre véritable existence?

Je suis allée voir une exposition de peintres à Montréal, il y a peu de temps, et je me questionne par rapport à leur époque sans Internet.

Il y avait une biographie pour chaque artiste, qui parlait de toutes leurs épreuves, les victoires comme les périodes de pauvreté ou coups durs.

Avoir des informations précises sur leur vie est un travail de recherche minutieux. Qu’en sera-t-il de nous dans 200 ans? Il y aura énormément d’informations mais toutes ne seront pas véridiques ou elles seront embellies!

Aujourd’hui, c’est un peu comme si on triche autour de notre vie réelle.

Exister, c’est vivre

Si on retourne au terme ‘Exister’.

Exister, c’est être, s’affirmer, avoir des projets, se faire plaisir, partager.

Exister, c’est être un humain et créer des liens avec d’autres humains.

Exister, c’est faire partie de la nature, stimuler ses sens.

Exister, c’est être dans une période de temp, ici et maintenant.

Exister, c’est vivre.

Vivre des expériences, des aventures, des émotions.

Vivre c’est faire des erreurs, essayer de s’améliorer, apprendre des moments difficiles.

Vivre c’est aimer, pleurer, rêver.

Réfléchissez à votre définition de vivre – exister.

Sans demander à Google!

Pour vous, c’est quoi exister? Vivre? Être?

Est-ce que vivre c’est être connecté en ligne?

La saison estivale rime avec vacances et je voudrais vous inviter à la réflexion, puisqu’en tant qu’humain, nous avons cette capacité à penser par soi-même et réfléchir à notre propre existence.

On passe parfois beaucoup de temps à soigner sa vie virtuelle au lieu d’exister dans sa vie réelle.

Laurie Michel

Et si, pendant l’été, vous décidiez d’exister à travers vos expériences, de vivre chaque instant au lieu de vous concentrer sur la prise de photos pour animer votre avatar en ligne?

Parce que vos comptes, que ce soit TikTok, Instagram, Facebook, ne représente qu’une infime partie de vous, de votre existence!

J’ai perdu tellement de temps, d’énergie pour la photo parfaite. Pour un like.

À une époque, je pensais comme cette jeune femme du reportage.

Exister en tant que personne rime avec photographier ce que je trouve bien de ma vie ou les moments forts et les publier sur les réseaux sociaux.

Les fameux like sur ma publication agissait comme si cela venait valider ma vie!

Exister, ce n’est pas partager une photo sur un réseau.

Exister, c’est vivre ce que l’on fait sur cette photo! Parce que j’existe par mes actions dans la vie réelle.

Laurie Michel

Est-ce que vous publiez pour exister?

Non, je ne suis pas en train de dénigrer les réseaux sociaux et vos actions en ligne.

Je veux vous faire réfléchir à la raison pour laquelle vous faites des photos, vidéos.

Est-ce que vous publiez pour exister?

Quelle serait les autres façons d’exister?

Mon livre vous aide à entamer une réflexion sur la place des réseaux sociaux dans votre vie

Quelle est le rôle de vos comptes en ligne?

Aujourd’hui, je vis mes expérience à 100%.

Quand je fais une photo, elle est dans un premier temps pour moi.

Mes avatars en ligne partagent parfois des sujets ou événements spéciaux car ils peuvent inspirer, faire réfléchir, … J’ai choisi cette fonctionnalité pour eux.

Je ne me définis pas par mon profil en ligne.

Si celui-ci ne publie plus, cela ne va pas impacter mon existence en tant que personne sur la belle Terre. Je reste Laurie, et si vous ne voyez plus ma tête sur les plateformes, c’est seulement parce que je suis plus ancrée dans la vie réelle.

Cela ne veut pas dire que je n’existe plus!

Les jeux vidéos avec Le Gamer Mentor

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 11

Il y a 85% des enfants et des adolescents au Québec qui jouent aux jeux vidéo. On parle d’un âge moyen, donc autour de 12 ans. Les adolescents passeraient environ 14h30 par semaine à jouer à des jeux vidéo.


Et cette semaine, j’ai la chance, non pas d’avoir un invité, mais 2 invités. Je suis en présence de Katherine Mailloux et de Mathieu Arcand qui sont, les fondateurs de l’organisation qui s’appelle Le Gamer Mentor.

Mieux gamer, pour mieux être


La mission de Le Gamer Mentor est d’amener un équilibre sain dans la pratique du jeu vidéo des adolescents. Pour ce qui est un peu de l’histoire de l’entreprise, il faut remonter à des temps anciens. L’adolescence de Mathieu et à son attachement pour le jeu World of Warcraft

Image négative des jeux vidéos


Les parents de Mathieu ne comprenaient pas trop pourquoi il aimait les jeux vidéos. Pourquoi avait-il envie de passer du temps là-dessus? Il recevait souvent des commentaires un peu dévalorisant: pourquoi t’aimes ça tes bonhommes ? Ouais ça sert à rien, tu perds ton temps, etc.

La vision que j’avais de moi était négative car j’étais un gamer …

Mathieu Arcand – Le Gamer Mentor

Quand Mathieu a fondé Le Gamer Mentor, il a repensé au sport. Quand on parle des sportifs, on est tout le temps: ‘Ah, il a rencontré des coachs, ça a été des modèles positifs pour lui. Ça lui a amené de la discipline, ça allait amener plein de positif‘. C’est là qu’il s’est dit: et si on donnait le même genre d’encadrement aux jeux vidéo?

Un coach en ligne comme les sportifs


Le Gamer Mentor, apporte une structure aux jeunes, aux adolescents, dans le but d’en faire des meilleurs gamers. Mais aussi des meilleures personnes! Pour être un bon gamer, ça passe par l’être humain avant tout.

C’est quoi un gamer?


Le jeu vidéo souffre d’une image vraiment toxique pour les jeunes. Mathieu et son équipe aide à montrer d’autres facettes de ce loisir en ligne.


Nous invitons les parents à s’intéresser à ce que le jeune fait en ligne plutôt que de leur faire comprendre que ce que le jeune aime ça vaut rien à leurs yeux.

Mathieu Arcand


Personne ne veut avouer gamer!

Oui, c’est un milieu qui peut être toxique le jeu vidéo, pour la simple raison qu’il n’a jamais été encadré. Il a beaucoup été le mal aimé! Tout le monde joue, mais personne dit qu’il joue! Quand on parle de gaming, on entend tellement souvent des gens disent ‘Ah non mais moi je game pas. Ah moi je joue pas.’ Alors que les statistiques disent le contraire!

Il faut aussi sortir de l’image type du gamer de sous-sol! Que quand t’es un gamer, ça veut dire que tu joues sans cesse et que tu vois plus la lumière du jour!

Katherine Mailloux

Réalité des jeux en ligne


Mais quand on embarque dans le jeu en ligne, les jeunes n’ont jamais appris à interagir de cette façon là. À pas s’envoyer promener par exemple ! Ils ont pas les mêmes règles! Ils ont pas les mêmes références. Ils vont pas tous jouer nécessairement de la même façon.

Pour écouter la suite de l’épisode, rendez-vous sur la plateforme podcast de votre choix!.

Le groupe  »famille »

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 11

Il y a quelques temps, j’ai pris une grande décision pour mon temps, mon stress, ma paix intérieure.

J’ai quitté le groupe  »famille » sur WhatsApp.

Je suis certaine que vous m’écoutez et vous vous dites ‘je devrais y penser’!

Je vais vous expliquer le chemin par lequel je suis passée pour prendre cette décision. Un geste qui, je dois l’avouer, m’a libéré d’une pression que je n’imaginais pas alors!

Fatiguée de devoir réagir sur commande

Je me souviens d’une journée de travail assez intense. J’avais eu beaucoup de feux à éteindre avec les clients et mon équipe, en plus des traitement de courriels et autres tâches à faire.

Avant de me déconnecter pour la fin de la journée et me reposer, j’ouvre mon téléphone et WhatsApp pour vérifier mes messages. Je cligne des yeux. Je ne suis pas certaine de croire ce que je vois!

70 notifications de message dans le groupe  »famille ».

Dans un premier temps, je me questionne: c’est quand que j’ai ouvert l’application pour la dernière fois?

Hier, c’était hier, pendant ma routine de connexion habituelle! Wow 70 messages, y a-t-il un problème? J’ouvre et je tombe sur un bonhomme sourire…

Je ne reçois aucune notification sans ouvrir mes applications, heureusement je me suis protégée un peu durant la journée de ce déferlement de messages! J’applique ce que j’enseigne 🙂

Mais cela ne me semble pas assez. Je me sens oppressée en voyant la quantité de messages à lire. Et je sais que si je ne le fais pas, je vais en avoir encore plus à gérer demain. Ma journée de travail vient de s’achever et maintenant je dois me mettre à gérer les 70 messages familiaux envoyés depuis le matin.

Pour écouter cet épisode, rendez-vous sur la plateforme podcast de votre choix!

Devoir rire sur commande

70 messages à lire, à analyser pour réagir. De la blague, aux informations, photos et vidéos, qu’il faut regarder – écouter. Sans parler de cette attente de l’autre côté qui s’est créée. On attend un réaction de ma part. Pourquoi cela prend autant de temps?!

C’est top. Je n’en pouvais plus de devoir rire sur commande, être désolée, contente, m’émerveiller, prendre partie pour je ne sais quel comportement scandaleux et tout cela en une seule journée et tous les jours.

Beaucoup de personnes ont créé des groupes entre amis, famille pour communiquer plus facilement. Mais la vérité c’est qu’un groupe de ce type avec 3, 4, 10 personnes peut très vite devenir un vrai cauchemar et une source de stress!

La multitude d’émotions à gérer durant la lecture des messages, la pression d’une obligation implicite de répondre pour satisfaire les autres s’ajoute à la quantité astronomique d’informations à gérer dans une journée, une semaine.

Réalité différente

La réalité de ma vie, mon rythme de journée, les activités de ma semaine sont différents des autres personnes qui font partie du fameux groupe de conversation.

Ce type de gestion de communication ne fonctionnait pas pour moi, cela était très néfaste et me causait énormément de stress. Ouvrir mon WhatsApp était presque devenu un calvaire et quand je voyais uniquement 20 notifications c’était une bonne journée!

Cette soirée avec ces 70 messages a été la goutte qui a fait débordé le vase! J’ai quitté, et je dois l’avouer, quand j’ai pris la décision de quitter, tout le monde ne l’a pas compris. Comme si cela était inconcevable de quitter un groupe de communication numérique parce qu’il a l’étiquette  »famille ».

Peut-on vraiment quitter un groupe  »famille »? Ou un groupe  »amis pour la vie ». Qu’importe le nom.

Rappelez-vous que vous quittez un groupe virtuel.
Vous ne quittez pas les personnes qui le compose.

Laurie Michel

Un groupe pour communiquer

Ces types de conversation ont été créées souvent à la base pour partager des informations pertinentes à toutes les personnes concernées par la nouvelle: événement à venir, célébrations, etc.

Le problème c’est qu’elles se sont transformées en lieu pour communiquer tout et n’importe quoi. Alors tout le monde partage des informations secondaires aux autres.

Aujourd’hui l’accès aux autres est tellement facile que beaucoup d’utilisateurs ne se questionnent pas sur la pertinence de leur partage parce que c’est illimité et gratuit!

4 types de message qui impactent

Je vois 3 types de message dans ces groupes qui peuvent déranger:

Le message qui n’apporte rien

Le message qui est 100% inutile! Même vous après l’avoir écrit vous êtes proche de le supprimer avant que l’autre personne ne le lise! Ce message qui, à l’oral, aurait pu peut-être mener à une réflexion, un rire ou un échange, par écrit n’a pas du tout la même portée et n’a aucun intérêt. Il va causer une perte de temps.

Le message négatif

L’écrit reste, l’écrit peut impacter. Et attention, je ne veux culpabiliser personne, cela est arrivé à tout le monde de partager un message par écrit qui a ensuite été regretté. C’est aussi en faisant des erreurs que l’on apprend et je l’ai fait, je suis humaine!

Aujourd’hui nous avons dans les mains des outils qui nous permettent d’échanger quand on veut et dans le cas que je veux traiter: quand vous avez peut-être une mauvaise passe ou un coup de blues.

Avant on serait aller prendre une marche, on aurait allumer la radio, bref on aurait décrocher en se gérant soi-même. Aujourd’hui on se décharge sur les autres via les messages en ligne.

Des paragraphes et des paragraphes de mots pour indiquer combien on se sent mal et combien ça va pas du tout. Cela nous garde dans une atmosphère assez négative car on nage dans la mélancolie! On reste dans cet ambiance en se répétant, relisant ce que l’on a écrit.

Et on attend de l’autre personne qu’elle nous soulage, qu’elle nous soutienne, qu’elle comprenne, qu’elle se mette en colère avec vous, etc. Mais ce message va peut-être l’impacter à elle aussi?

Le message oral

Le message oral est devenu le message parfait pour expliquer une situation de vive voix. Mais on oublie parfois que cela va demander plus de temps pour le traitement. La personne qui reçoit le message oral va devoir décider du bon moment pour l’écouter.

Dans un premier temps il faut être dans un environnement spécial au calme ou mettre des écouteurs. Ensuite, il faut avoir une certaine concentration pour en faire l’écoute.

Enfin, il faut le traiter, répondre immédiatement pour ne rien oublier.

Et qui dit messages oraux dit également le fameux message qui sert à rien:  »attend je suis en train de faire chauffer ma tisane, je vais t’expliquer la situation après si tu veux bien ».

La conversation hors de contrôle

Votre journée commence magistralement bien, quand tout à coup… Vous ouvrez la conversation de groupe et c’est le dérapage!

Une phrase mal comprise par écrit génère une avalanche de messages et d’émoticônes plus ou moins sympathiques! Écrire est très différent de converser de vive voix: pas de tonalité, pas de sourire, une ponctuation parfois limitée.

Ce qui peut entraîner pas mal d’incompréhension, d’interprétation et de tensions inutiles.

Plus rien à se dire

Il y avait une chose que j’observais: la conversation en personne était moins riche!

Parce qu’à chaque moment ou je voulais partager une information: c’était déjà fait dans le groupe: ‘ah oui, tu me l’as envoyé’.

Sauf que dans le groupe, l’information a été coupée et partagée à moitié. Mais une fois que l’on a dit la nouvelle. Quel intérêt d’en connaître l’histoire? Plus de suspens, plus d’échange et d’expériences à faire vire aux autres. Pourtant l’histoire est souvent la partie la plus croustillante de la nouvelle.

Les conversations deviennent des conversations de surface. Ces outils de communication qui permettent de dire ce qu’on fait à chaque minute de la journée, ironiquement font en sorte que l’on échange moins!

Laurie Michel

Une communication sans fin

Une autre chose un peu épuisante c’est le fait que la conversation avec les groupes sont sans fin.

Avant, on prenait le téléphone pour faire un appel de vive voix, discuter et je trouve qu’il y avait un moment vraiment satisfaisant dans cet échange: raccrocher!

Non, je ne veux pas dire que l’appel n’était pas plaisant! Il l’était, entendre la voix, tellement agréable, réagir en direct, …

Je parle de ce geste de ‘raccrocher’ pour le sentiment de satisfaction qu’il apporte. Vous avez passé un bon moment avec la personne et ce geste met fin à l’échange.

Chaque personne peut poursuivre ses activités sans frustrer personne. Tout a été dit, on peut même penser à nouveau à la réaction de la personne, ses mots, etc.

Pas le temps de téléphoner

Je me suis heurtée à des ‘j’ai pas le temps de téléphoner moi’.

Réfléchissons ensemble. Combien de temps cela vous prend d’écrire le message?

De l’enregistrer, l’effacer et le refaire!

Combien de temps sur Netflix? Le téléphone?

Vous avez le temps.

La technologie peut nous rendre un peu individualiste et paresseux.

Se téléphoner, c’est faire un compromis pour trouver un moment ensemble. C’est être dans l’écoute active et partager le temps avec l’autre. Échanger à tour de rôle.

Passez-vous encore des coups de fil? Ou avez-vous peur de la conversation orale et spontanée? Comme si vous perdiez le contrôle de vos mots. Ce comportement a même un nom: la téléphonophobie ou la peur de téléphoner.

Bilan de mon départ

Vous vous demandez peut-être ce qu’il en est de mon départ? Comment cela se passe?

J’ai essayé d’expliquer ma réalité et l’impact que le groupe avait sur moi. Sans vraiment trop m’étaler car cela m’appartient et je ne demandais pas aux autres de comprendre mais de me respecter.

Le plus important à mes yeux était d’expliquer comment communiquer avec moi et d’indiquer que je reste joignable.

Aujourd’hui je peux vous dire que je n’ai plus de panique en ouvrant mes outils de communication. J’ai des échanges plus intéressants avec mes proches car la majorité du temps on se voit en personne ou on s’appelle pour discuter.

Cela a transformé nos communications qui sont beaucoup plus riches et on a développé aussi une impatience à l’idée de prendre de nos nouvelles. Avant cela devenait presque une corvée! Un traitement de message à faire.

Parlez-en!

Si vous vous sentez oppresser par un groupe de discussion en ligne: parlez-en et agissez. C’est correct de ne pas faire  »comme tout le monde » et d’indiquer sa limite. Il n’y a pas d’obligation et il existe bien d’autres façons de rester en contact qu’une conversation de groupe.

Vous avez peur de manquer des choses? Discutons!

Partagez cet épisode autour de vous, je suis certaine qu’il va aider de nombreuses personnes à réduire la pression autour de la gestion des conversation en groupes!

Réseaux sociaux positifs avec Infuse Magazine

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 10

Vous le savez, j’en parle dans mes formations, dans mon livre, mes accompagnements, l’environnement numérique est aussi précieux aujourd’hui que notre environnement de vie global. Pourquoi? Parce qu’ on passe beaucoup d’heures en ligne! Et le contenu qu’on va consommer au quotidien va venir impacter notre vie, que ce soit de manière positive ou négative.

Aujourd’hui, je n’ai pas une invitée, mais j’en ai deux et elles travaillent très dur à partager un contenu qui prône le bien être. Je suis en compagnie aujourd’hui de Virginie Goudreault et Sarah Fortin. Elles sont les fondatrices d’Infuse Magazine et ensemble, on va parler de bien être numérique.

Laurie: Bonjour à toutes les deux. Je suis super contente de vous accueillir sur le podcast de Vivala parce que vous êtes très inspirantes. On a eu aussi l’occasion de collaborer ensemble, donc je pense qu’on va avoir beaucoup de belles choses à se dire aujourd’hui. Mais dans un premier temps, je veux savoir comment vous vous êtes rencontrés. Je veux connaître l’histoire derrière Infuse magazine.

Histoire de Infuse Magazine

Le parcours!



Sarah Fortin: Virginie et moi, on s’est rencontrés en 2014. Moi, je travaillais pour une organisation littéraire. Virginie venait de se lancer à son compte, elle venait de finir ses études, puis de quitter une agence.

Puis tranquillement, on a commencé à collaborer ensemble par projet sur Blond Story à l’époque, parce qu’il faut savoir que de 2014 à 2020, Infuse magazine était connue sous le nom de Blond Story.

Donc, on a commencé à travailler tranquillement par projet pour le blogue. Puis, de fil en aiguille, on a transformé le blogue en magazine en ligne, donc en entreprise, qui est devenue plus officielle et incorporée en 2016. Et au fil des années, on a rencontré des spécialistes, des gens.

On a peaufiné notre mission qui est maintenant de mieux vivre avec les déséquilibres du quotidien, de viser à trouver des outils pour mieux les apprivoiser, dans le fond. À force de nous, notre cadre personnel, de rencontrer divers spécialistes, on est arrivé à une croisée des chemins autour de 2019, à savoir que le nom ne reflétait pas nécessairement et la mission qui émanait de ce qu’on faisait.

En 2020, on a fait un rebranding, changement de nom, tout ce qui s’ensuit et on connaît maintenant Infuse Magazine, c’est une plateforme pour les gens qui ne nous connaissent pas, qui est le Infuse magazine

Naissance d’Infuse Magazine

Infuse Magazine c’est donc des articles, des audios, des vidéos, une chaîne de podcast aussi qui vise à inspirer les gens à prendre soin d’eux, à mieux vivre avec les déséquilibres du quotidien en soutenant avec des outils qui leur sont propres à eux et pour eux. Nous, on n’offre pas de modèle mieux être ou de petit guide. C’est vraiment une panoplie d’outils pour inspirer les gens. Donc, petite histoire très concise de notre parcours.

L’épisode est disponible sur toutes les plateformes populaires de podcast



Virginie: Pour répondre à la question « étiez vous amis avant? » Non. Les gens pensent toujours que, mettons, on s’est rencontrés à l’université puis qu’ il en est découlé ça, mais non, on était vraiment sur deux chemins, deux carrières différentes, puis on s’est rencontrés, puis on a décidé de bosser quelque chose ensemble.

Sarah: Virginie, était en communication marketing, moi davantage en gestion, puis de fil en aiguille, notre parcours s’est comme entremêlé. On a bâti Infuse et maintenant avec tout ce qui découle de la plateforme, incluant les éditions papier, le livre, la chaîne de podcasts, les ateliers en ligne, etc.

Des réseaux sociaux positifs

Prôner le bien-être


Laurie: Oui, en effet, vous avez une belle panoplie d’outils, comme vous le dites, qui sont inspirants, mais qui invitent aussi à la réflexion. C’est un petit peu comme ça que je vous vois vraiment… Je vous ai connus avant qu’on collabore ensemble.

Je vous voyais vraiment comme un souffle sur les réseaux sociaux, des contenus d’information, de communication. Des réseaux sociaux positifs qui ne sont pas culpabilisants.

Inspirations

Vous vous entourez de beaucoup de personnes autour pour vous aider à créer ce contenu. D’où vous vient l’inspiration? Comment vous faites vos contenus?

Virginie: C’est sûr qu’il y a une partie qui est inspirée, qui est teintée, par exemple, des réflexions que nous, on a dans notre cheminement personnel, mais bien évidemment, qu’on est à l’écoute.

On fait des sondages, notre communauté nous écrit, que ce soit sur Facebook, Instagram, par courriel. On prend ça en considération. Lorsque c’est possible, ça recommence à être possible de rencontrer les gens en personne, on aime bien avoir des discussions, savoir qu’est ce qui anime leur questionnement.

Mais avant ça, on s’est vraiment comme toujours laissé guider par qu’est ce qui nous animait personnellement en prenant en considération. Parce qu’on se disait que si on se posait ces questions là, ça aurait été super. On se ressemble sur certains points, mais on est vraiment aussi très différents.

Les questionnements que Sarah va avoir versus les questionnements que moi je vais avoir ne sont pas les mêmes. On se disait toujours si moi je me pose telle question, c’est sûr qu’il y a d’autres membres qui se posent les mêmes!

Des pros à la rescousse!

Sarah: Ce qu’on aime beaucoup aussi, c’est collaborer avec nos collaborateurs spécialistes, c’est à dire que eux, c’est des gens qui ont des clients, qui ont des contacts directs avec des gens qui ont des besoins spécifiques. Donc autant les nutritionnistes, psychologues, kinésiologues, physiothérapeutes, bref, tous les spécialistes avec lesquels on travaille, les rencontres de ces gens sont à l’écoute de leurs besoins.

Donc des fois, on a des séances de brainstorm ensemble à savoir c’est quoi les besoins de vos clients? Qu’est ce que les gens recherchent présentement? Puis eux, ils nous soumettent des sujets. Nous, on travaille les thématiques. Donc, c’est un peu un mélange de ce qu’on entend de notre communauté, de nous, notre vécu. Nous, on est spécialistes, on essaie d’être la référence bien être qui offre du beau, mais qui est accessible et qui permet une introspection plus profonde que juste la consommation de belles images comme on peut voir sur parfois.

Gestion d’une communauté en ligne

Créer une connexion

Laurie: Oui, c’est un bon point. J’aime beaucoup ce rapport que vous avez avec votre communauté. Vous avez quand même bâti un lien avec votre communauté parce qu’ on peut entendre parfois des personnes qui se sentent proches d’influenceurs, mais qui n’arrivent pas véritablement à connecter avec eux parce que ça reste comme quelque chose d’assez superficiel.

Comment vous arrivez à créer une connexion avec les gens de votre communauté? Est ce que ça vous tire du jus? Parce qu’il y a cet aspect là aussi, en tant qu’ influenceur, quand on a plusieurs milliers d’abonnés sur les comptes des réseaux sociaux, c’est le temps que ça va prendre aussi, l’énergie que ça va prendre, la disponibilité. Donc, je serais bien curieuse de savoir un petit peu comment vous arrivez à gérer ça.

Influenceurs ou entreprise?

Sarah: Virginie, elle a une plateforme personnelle qu’elle a bâti depuis 2013, où elle, elle est suivie personnellement par des gens. Puis on a Infuse magazine, donc moi, je suis vraiment du volet Infuse.

Je ne nous perçois pas pour Infuse comme des influenceurs. Nous, dans le fond, on est fondatrice d’une plateforme bien être. Puis oui, on est la voix de le visage de Infuse mais on se perçoit vraiment comme le pont entre nos spécialistes, leurs savoirs, leurs voix et les besoins des gens.

Je pense que ce qui fait que les gens s’identifient à nous, c’est qu’on reste les filles d’à côté, les filles accessibles. Les gens nous disent « je me reconnais dans Sarah » puis ils nous parlent de leur vécu. Nous, c’est en toute humilité qu’on partage notre vécu pour que les gens justement se rendent compte que faire de l’introspection, travailler sur soi, on n’est pas obligé d’être en retraite fermée pendant un mois.

On peut être maman, travailler, avoir des amis, des relations sociales, avoir une vie active comme on peut le voir, la population générale, mais travailler sur soi, avoir des outils bien à faire, de l’introspection ? Je pense que les gens, c’est ceux qui aiment reconnaître entre nous.

Est ce que ça tire du jus? Oui et non, parce que pour moi, Infuse, c’est une plateforme, c’est une entreprise. Moi, je gère vraiment la réception des messages comme ça, en nos noms, mais je ne suis pas et Virginie n’est pas infuse et Infuse n’est pas une plateforme à part entière, donc a sa mission propre, ses valeurs propres, teintées par les nôtres, évidemment, mais ce n’est pas moi, donc ce n’est pas ma décision de refuser une collaboration.

Sarah Fortin

Limites et respect

C’est vraiment selon les alignements de la mission de notre entreprise. Mais Virginie, elle a une portion plus personnelle qui ressemble plus au type influenceur.

Virginie: En fait, ce que je m’en allais dire aussi au départ, c’est vraiment pour l’entreprise aussi. C’est la même chose de mon côté aussi, quoi qu’il y ait encore… Il y en a encore que c’est d’autres sortes de questions, mais je pense que les gens ont vraiment un respect aussi.

Je pense que dans nos communications, que ce soit sur le podcast, comment on gère nos réseaux sociaux, je pense qu’on parle beaucoup d’établir ses limites, de respecter les autres, de bienveillance.

Virginie Goudreault

Quand on reçoit les questions, que ce soit sur Infuse ou que ce soit sur mon compte personnel, souvent, les gens ont fait leurs recherches. Ils sont comme « J’ai cherché sur votre fil d’actualité ou je suis allée sur votre site ou tel truc. Je n’ai pas trouvé. Est ce que tu peux m’aider? C’est quoi la recette? »

Ou il y a de plus en plus ça qu’on voit sur les réseaux sociaux, d’avoir une certaine forme de politesse, de dire « bonjour » ou peut être faire ces recherches avant de demander à la personne que ça fait partie du travail. Comme Sarah disait, c’est un service client. Je veux dire, ça fait quand même partie des tâches qui reviennent à ça, mais effectivement, oui, ça peut prendre beaucoup de temps.

Moi, je dirais que j’utilise les messages vocaux comme vraiment beaucoup parce que pour moi, c’est plus facile. C’est dans le sens où quand c’est une longue réponse, je vais me passer ça, me prendre le temps pour concentrer sur mon écran qui est petit, puis essayer de taper, ça va me demander plus de jus que de justement répondre brièvement « Salut, voici tel truc.

Envers du décor

Sarah: Quand même pratique. Mais c’est sûr que peut être que ce que les gens voient pas à l’envers du décor, c’est qu’ en arrière de leurs écrans, des comptes, des gens qui aiment, c’est des gens qui gèrent leur réseau.

C’est là où ça peut devenir énergivore, quand on a l’impression que les gens nous perçoivent comme une page d’information qu’on devrait répondre rapidement ou qu’on devrait tout savoir ou qu’on devrait prendre…

Nous, des fois, on peut avoir des questions vraiment spécifiques sur un cas qui nous prendrait beaucoup de temps à répondre, parce qu’on aborde la santé mentale, entre autres. C’est là où oui, ça peut devenir plus énergivore, mais je pense qu’on, comme Virginie dit, a beaucoup de bienveillance derrière notre plateforme, donc les gens nous le font sentir comme ça aussi.

Comprendre l’investissement derrière le contenu en ligne

Abonnement versus contenu gratuit

Laurie: Oui, en effet, vous faites un super travail de communication, je trouve, de ce côté là.

Un autre point aussi que j’avais en tête par rapport aux produits que vous offrez, vous avez un abonnement mensuel. Il y a beaucoup de contenu offert gratuitement aujourd’hui avec les réseaux sociaux. Je trouvais que cette formule que vous offrez est une belle façon aussi de sensibiliser les gens et votre communauté au fait que les contenus gratuits, c’est du travail, c’est du temps, c’est des gens qui vont s’investir vraiment pour leur donner des choses et qui vont que c’était une belle façon peut être de les éduquer au fait que le temps, c’est de l’argent, surtout en entreprise.

Comment votre communauté a accueilli cet abonnement mensuel? Est ce qu’elle comprend le fait qu’on ne peut pas tout offrir gratuitement, même si on a une mission de bien être et d’aider les autres?

Sarah: Notre communauté comprend. D’ailleurs, on a fait un sondage dernièrement sur leur perception face à tout ça, sur l’abonnement et tout. Ils comprennent bien en général le pourquoi.

Trop de contenus ?

Par contre, dans le feu roulant de la vie, on remarque que les gens n’ont pas nécessairement le temps. C’est souvent ça qu’on se fait dire. Je n’ai pas nécessairement le temps de tout consommer, donc je ne sais pas quoi faire.

Il n’y aura pas l’intérêt de payer, surtout si j’ai accès quand même gratuitement à l’information. Donc là, on est là parce qu’on offre 90 % de nos choses, 80 % de nos choses de façon gratuite et ouverte, puis on se garde un petit pourcentage exclusif à nos mains. Et puis, on se fait de plus en plus dire « S’il y avait plus de contenu barré, je m’abonnerais. »

Donc, il y a ça encore qui coexiste. Les gens ne sont pas nécessairement prêts à payer s’ils ne sont pas dans l’obligation de le faire. Mais il y a quand même la sensibilisation de comprendre qu’il y a un travail qui est fait derrière les réseaux sociaux et le web.

Si il y avait plus

Virginie: Oui, puis il y a un « nous » aussi qui est comme aussi en constante, je ne veux pas dire restructuration, mais de la manière dont on présente l’information aussi. Parce que comme Sarah dit, même si les gens disent « Mais s’il y avait plus, je m’abonnerais. » Oui, mais non. C’est dans le sens où c’est toujours plus « S’il y avait des programmes complets ou… » Mais quand tu en arrives à ce point là, est ce que tu mettrais réellement ton argent là?

Versus de nous changer un petit peu la manière dont on le présente peut être, puis de dire que c’est ça qui nous permet une pérennité d’entreprise. C’est ça qui vient supporter les activités quotidiennes, le travail. C’est comme si tu rentres, tu punchs, jusqu’à telle heure, tu punchs. C’est ça qui fait en sorte qu’on puisse offrir justement une chaîne YouTube, une page Facebook. On couvre vraiment très large. Puis les gens, souvent, vont nous découvrir. « Oui, je vous suis sur Instagram. » ou « Oui, j’ai fait une vidéo sur YouTube. » ou « J’aime vraiment beaucoup la chaîne de podcasts. » mais ne voient pas nécessairement la globalité de la chose.

On y travaille à justement sensibiliser, comme tu disais, ou éduquer sur qu’est ce que c’est réellement. Puis on aspire à ce que justement le domaine, qu’il y ait une évolution.

Mais à ce niveau là, je veux dire Google et tous les moteurs de recherche, mais la page Web est un endroit de contenu infini. On peut trouver de l’information, c’est sans fin, c’est infini. Qu’est ce qu’on peut trouver qui est d’une pertinence, qui est écrit par des spécialistes, qui est vraiment prouvé par la science, qui a été vérifié?

Virginie Goudreault

Qualité des contenus

Sarah: Ça, c’est différent.

Virginie: Par exemple. C’est pour ça que ça a une valeur, effectivement.

Sarah: Oui, tout à fait. Pour l’autre angle de ta question, je pense que pour les gens, et avec raison, c’est excessivement difficile de voir tout le travail qui est derrière la création de contenu.

Je parle création de contenu, pas simplement sur les réseaux sociaux, mais sur un site web comme pour faire un article.

Des fois, même en parlant avec des gens du milieu qui n’ont pas nécessairement de magazine en ligne, de chaîne de podcast, quand on détaille les étapes pour en arriver à publier un article, ils sont surpris.

Je peux comprendre madame tout le monde qui n’offre pas dans le domaine de ne pas connaître l’ampleur, puis tous les frais associés au fait d’avoir une plateforme web, au fait d’avoir des photos faites par un photographe, d’être hébergé pour pouvoir diffuser son information.

C’est tout à fait compréhensible. Je pense qu’il y a une éducation qui commence à se faire, mais c’est tout un monde pour les gens.

Laurie: Oui, tout à fait. En plus, tout le monde offre du contenu gratuit! Il y a aussi cette réflexion que les gens se font « Pourquoi j’irais payer chez une certaine personne alors que je peux le retrouver en ligne? Mais comme tu le disais, il y a aussi la qualité du contenu qu’on va trouver. Oui, on peut trouver pleins de choses sur Google, mais après, on peut trouver de tout aussi sur Google.

Des livres papiers pour déconnecter

Ralentir avec un livre

Laurie: Sinon parmi les produits que vous avez, il y a aussi des livres édition papier, pourquoi?

Sarah: En fait, nos éditions papier, ça fait longtemps qu’on a ça en tête, Virginie et moi, de se lancer dans le papier parce qu’ étant nous mêmes consommatrices de papiers, de réécrire nos notes, de livres et de magazines de papier. Et puis, la force des choses faisait qu’on n’arrivait pas à trouver de un, l’équipe assez solide pour mener le projet. Donc, on parle autant de la photo, le design, l’imprimeur, tout ce que ça prend pour pouvoir livrer un produit de qualité.

Puis, on n’arrivait pas nécessairement à mettre nos idées en place à 100 %, tout en sachant qu’on avait l’idée de faire du papier. Mais, c’est assez placé au fil des années jusqu’à…

Au courant de l’année 2021, on a vraiment eu l’idée, on a une nouvelle photographe, on a eu une nouvelle designer. Notre équipe a complètement changé en 2020 lors du lancement d’Infuse. Puis dans cette année, on a tout mis en place. Naturellement, ça s’est placé.

Pas de pub!

C’est vraiment dans une invitation de se déconnecter. En fait, ça part de là. Nous, nos éditions papier sont sans publicité, sont faites dans une intention très environnementale aussi, pour avoir le moins d’impact possible sur l’environnement.

Et puis, c’était vraiment pour inviter les gens à ne pas avoir les yeux rivés nécessairement sur leur écran, pour pouvoir s’inspirer, s’informer, se faire du bien, de pouvoir le traîner à l’extérieur, de pouvoir le trainer en vacances.

Virginie: On parle vraiment beaucoup de connexion à soi, de retour à soi. Et puis pour nous, c’était une avenue qui faisait du sens, qui fait du sens même si ça va à contre courant du domaine, parce qu’on va se dire le domaine du magazine est en déclin depuis de nombreuses années. Mais pour nous, ça faisait du sens avec la mission qu’on s’est donnée avec Infuse.

Laurie: Je ne peux pas vous contredire là dessus! Se déconnecter, prendre du temps pour ralentir, feuilleter des pages, sentir l’odeur du papier. Je pense en effet qu’on a la possibilité aujourd’hui, on a plein de moyens aussi pour faire en sorte d’avoir des livres, des lectures papier qui soient éco responsables.

Moi, je suis une grande friande de livres. Je n’arrive pas à lire sur les écrans. J’ai essayé, mais malgré moi, j’aime traîner mon livre, comme tu le disais, l’embarquer avec moi, que ce soit en nature, que ce soit au bord d’une plage ou de la piscine, il y a quelque chose qui se passe. Il y a une connexion qui va se créer avec le texte, l’auteur quand tu as ton livre dans les mains.

Non au vol d’attention

Sarah: L’avantage, on dirait, dans le contenu qui est offert. Comparativement à l’écrit, on est tellement bombardés. On dirait que même si on lit un article, on est à demi concentré, on est publicité souvent sur les sites. Nous, on n’en a pas un choix qu’on a fait sur Infuse, mais il n’y a pas de publicité sur notre site pour ne pas justement sur solliciter les gens qui vont lire nos articles. Mais c’est ça, on dirait que le papier nous offre cette petite pause de déconnexion.

Laurie: Oui, complètement. Parce que c’est vrai qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de sites web qui ont de la publicité. On est comme habitué avec les réseaux sociaux aujourd’hui à être constamment attirés par d’autres contenus.

Mais c’est vrai que quand on lit un article, ça a été prouvé d’ailleurs par des études qu’on a notre taux d’attention en ligne qui va diminuer parce qu’on est juste à un clic des réseaux sociaux. On est juste à un clic. Il y a parfois des liens qui nous invitent à aller sur d’autres pages. Donc, en fait, on perd le fil complètement de ce qu’on était en train de lire si on n’est pas concentré à 100% sur la lecture.

Laurie Michel

Valeur et modèle économique

Non à l’économie de l’attention

Virginie: Ça fait du pouce aussi avec, pour revenir tantôt avec ta question sur justement l’abonnement mensuel. Comme tu viens de dire, il n’y a pas de publicité dans nos magazines.

Il n’y a pas de publicité sur le site non plus. Il y a une cohérence dans la structure de l’entreprise qui fait en sorte que pour nous, c’est ça. Oui, bien évidemment, il y a des campagnes de contenu, on choisit soigneusement les marques avec qui on a envie de travailler. Mais pour nous, c’est l’abonnement. C’est vraiment pour que tout soit mis en place, pour que les gens aient vraiment un moment de bien être quand ils sont avec nous. On essaie le plus possible que ce soit des tout petits gestes, ça peut avoir l’air de petites actions anodines.

Sensibiliser à un modèle sans pub

Souvent, on va se faire dire « J’avais pas remarqué, mais c’est vrai, il n’y a pas de publicité sur votre site. »

C’est une grosse décision, ça, pour une entreprise comme la nôtre, de ne pas avoir de publicité sur le site web. On aurait pu faire pas mal d’argent avec ça! C’est important de le garder top of mind pour vraiment comprendre Infuse Magazine.

Virginie Goudreault

Laurie: Oui, c’est ça qui fait vivre aussi, je trouve, l’expérience infuse. Parce que quand on arrive sur votre site web, on ressent les valeurs qui font partie de votre entreprise. Le calme. Ça va dans ce choix de site sans publicité, mais ça va aussi dans les mots que vous employez, les images, la douceur des couleurs.

Je trouve que c’est une belle harmonie, en effet, de ne pas inviter cet appel à l’action constante avec les publicités. On a collaboré aussi, parce qu’on parle de publicité cela me fait penser à cette fameuse économie de l’attention qui a été pas mal mis en avant avec les réseaux sociaux, sur un volume spécial d’Infuse.

Réseaux sociaux, réflexion en tant que consommateur

Celui-ci était réservé aux réseaux sociaux. Très bel outil, j’invite les personnes qui nous écoutent à se procurer. On peut se le procurer sur votre boutique en ligne? C’est bien ça? Et également dans les magasins Avril, c’est ça?

Sarah: Exactement. Infusemagazine.ca, puis dans toutes les succursales Avril, Supermarché Santé du Québec.

Laurie: C’est ça, c’est un très beau volume. Je trouve qu’il y a plein de personnes qui interagissent sur des sujets qui touchent aux réseaux sociaux, avec des expertises variées, parce que des fois, on pense aux réseaux sociaux sur un certain angle, mais vous avez vraiment réussi à couvrir beaucoup d’angles, je trouve, sur ce volume là. Donc, ça a été un vrai plaisir de collaborer avec vous sur ce beau livre.

Puisque oui, il vous faudra le feuilleter. Vous déconnectez!

Découvrir Infuse Magazine



Sarah: Merci de la collaboration. C’est super pertinent. Exactement. C’est grâce à nos spécialistes qu’on peut sortir ce genre d’éditions.

Nous, on travaille les thématiques, on travaille les abordés. Mais après ça, la saveur professionnelle est amenée par nos équipes de spécialistes, notre équipe de spécialistes.

Merci, c’est grâce aux gens qui collaborent avec nous qu’on peut offrir du contenu de cette qualité.

Laurie: Avec grand plaisir. Je crois savoir que vous avez des événements aussi. J’ai vu passer des ateliers. Est ce qu’il y aurait peut être des événements futurs à partager aujourd’hui avec les personnes qui nous écoutent avant de se quitter?

Sarah: On a des ateliers en ligne qui sont offerts. On en a plusieurs par année, de octobre à avril. On prend toujours une petite pause durant l’été.

La prochaine programmation va se faire en septembre. Si les gens vont sur le Infusemagazine.ca, dans la catégorie Ateliers, vous allez être invités à vous inscrire à l’infolettre.

Tous nos abonnés à l’infolettre reçoivent l’information en primeur lorsqu’on lance les ateliers. Il y en a deux qui vont arriver pour le mois d’octobre prochainement, mais on ne peut pas encore annoncer de date officielle.

Laurie: Super et merci beaucoup d’avoir été sur le podcast de Vivala. C’était vraiment super intéressant. Et merci de nous inspirer avec vos contenus qui sont toujours très pertinents et positifs. Belle journée à vous deux. À bientôt. Bye bye.

Sarah et Virginie: Merci Laurie. Merci pour l’invitation. Bye bye.

5 astuces pour vaincre la procrastination numérique

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 9

Il y a encore des personnes qui pensent que l’hyperconnectivité se résume à envoyer des courriels en dehors des heures de travail! C’est faux. Les enjeux de l’hyperconnectivité englobent de nombreux autres comportement dont celui que je veux aborder aujourd’hui: la procrastination numérique. Je vous partage 5 astuces pour vaincre la procrastination numérique!

Qu’est-ce que la procrastination numérique?

Pour comprendre la procrastination numérique il faut comprendre la procrastination. Procrastiner cela veut dire remettre à plus tard ce que vous êtes en train de faire.

La procrastination numérique c’est l’art de procrastiner en ligne! Je définis la procrastination numérique comme le fait de s’échapper d’une tâche par le biais du web.

Laurie Michel

Que ce soit pour ouvrir les courriels, naviguer sur les réseaux sociaux, répondre à un message non urgent. Aujourd’hui, quoi de plus facile à faire que de vous éloigner de votre dossier difficile ou peu motivant. En 3 secondes top chrono, vous avez accès au monde entier grâce à Internet.

Vous le savez! Vous y pensez. Et puis hop! Vous craquez pour consommer des contenus non prioritaires pendant quelques secondes, minutes au détriment de votre tâche importante du moment.

Pourquoi est-ce problématique?

Alors vous vous demandez certainement en quoi cela est problématique?

Je vais vous partager 3 raisons.

Impact sur votre tête!

Selon une étude de l’University of California, vous avez besoin en moyenne de 23 minutes et 15 secondes pour vous replonger dans une bulle de concentration, après en avoir été sortie. 

Imaginez, à chaque fois, que vous attrapez votre téléphone pour vous échapper face à votre tâche par exemple! Vous décrochez complètement de votre sujet. Vous stimulez votre cerveau avec autre chose. Vous perdez du temps à reprendre le fil de ce que vous étiez en train de faire.

De plus vous prenez de l’énergie à votre cerveau même si vous ne faites que lire ou visionner une vidéo. Un traitement se fait. Et le problème, c’est que notre attention, elle est limitée. Si vous l’utilisez pour des choses non prioritaires trop souvent, vous allez aller nulle part! Cette situation c’est comme faire du sur place! Cela peut occasionner du stress parce que votre fameuse tâche n’avance pas et que votre deadline, elle, clignote en rouge!

Impact sur votre performance

Vous l’avez certainement déduit par vous-même, ce type de comportement va avoir des répercussions sur votre productivité et votre performance!

Peut-être pensez-vous que cela n’a vraiment rien de dramatique de regarder votre TikTok ou vos courriels professionnels pendant quelques minutes ?

Une personne perd en moyenne 56 minutes par jour sur le téléphone!

5 min + 5 min + 5 min…

Bref vous avez compris, cela tue littéralement votre productivité.

Je vous entends me dire que c’est un geste qui vous aide à vous inspirer. Que vous cherchez des idées ou je ne sais quoi. Je suis dubitative et je vous poserai 1 question. Est-ce votre excuse ou l’avez-vous décidé consciemment avant d’ouvrir l’application.

Impact sur votre gestion du temps

C’est un jeu d’enfant aujourd’hui avec la technologie que de perdre du temps en ligne! Mais cela a des impacts sur votre bien-être, vos ambitions et votre conciliation famille-travail.

Ce geste peut entraîner des débordements! Vous prenez du retard dans votre dossier, du coup la confiance que vos collègues ont envers vous peut, au bout d’un moment, commencer à diminuer.

Vous devez allonger vos journées, vos nombreuses connexions inutiles ont chamboulé votre horaire. Alors il se peut que vous vous enfermiez dans votre bureau pour terminer votre tâche,avec une folle pression, au lieu de passer du temps en famille ou de relaxer en solo sur le divan!

Cet article est une retranscription de notre épisode 9, pour écouter 👇

Peut-on résister à cet appel du web?

Vous commencez à comprendre le problème! Je suis certaine que vous avez une question qui vous brûle la langue: peut-on résister à cet appel du web?

Pour répondre à la question, il faut comprendre les défis qui se dressent devant vous.

La procrastination numérique est liée à d’autres comportements. Elle va être plus ou moins intense selon votre profil autour de la technologie et votre réalité personnelle et profesionnelle.

Je ferais quelques rappels:

1.Les outils vous invitent en permanence à vous y connecter

Ils ont été conçus pour être votre petit voix dans la tête qui vous dit:  »peut-être avez-vous reçu un message? »

2. Vos gestes automatiques

Peut-être avez-vous l’impression que vous ne décidez pas? Ce n’est pas votre voix c’est simplement votre main qui part à la recherche d’un échappatoire.

Et la majorité d’entre vous ont développé depuis ces dernières années, une capacité proche de 0 pour ce qui est de résister au numérique! Je m’inclus dedans, à une époque, je vous aurais trouvé des MILLIONS d’excuses à cette perte de contrôle!

3. Les autres!

Non je ne veux pas que vous pensiez que c’est à cause de quelqu’un que vous faites cela. Cependant, qui dit connexion en ligne dit échange avec d’autres humains. Peut-être avez-vous des relations qui vous ont signalé être ‘toujours disponible’, ‘répondre dans la seconde’.. Alors cela peut vous mettre de la pression à vous. Sur votre façon de gérer vos messages et la vitesse à laquelle vous le faites.

Quelques astuces pour reprendre le contrôle et limiter sa procrastination numérique!

Contrôler votre téléphone cellulaire

Il est impératif de préparer votre environnement de travail pour pouvoir rester concentré. Et à ce sujet, concentrons-nous sur votre téléphone! Il vous vole en moyenne 56 minutes de temps dans une journée au travail comme je le mentionnais toute à l’heure. Il est impératif d’identifier la relation que vous avez avec lui. Souvent les gens me disent: oh moi, aucun problème avec! Mais s’il est question de s’en séparer physiquement, c’est la crise de panique de nomophobie.

Ne vous culpabiliser pas, on parle de 99.2% des utilisateurs de téléphone intelligent qui ont des symptômes de nomophobie.

Cela est un enjeu dans votre sphère personnelle mais également professionnelle car notre attention est très sollicitée avec le web. Si vous êtes intéressé à reprendre la gestion de votre temps bien en mains, le téléphone est le premier outil à apprendre à gérer.

Par là, je veux parler de vos notifications, de son emplacement dans votre environnement de travail mais aussi à votre domicile.

Je veux vous partager une anecdote! Il n’y a pas longtemps pendant un réseautage, j’expliquais à une personne ce que nous faisons chez Vivala et il me répond: ‘oh pas de problème avec le téléphone moi, je gère bien mon temps d’écran’. Dit-il en prenant son téléphone et lisant les notifications qui venaient de rentrer alors que nous étions en train de discuter…

Une saine utilisation du téléphone va vraiment plus loin que de calculer votre temps d’écran. C’est pour cela que je parle de relation avec lui très souvent. Parce que c’est le terme qui le définit le mieux.

Laurie Michel

Organisation votre journée

Commencer votre journée sans avoir une idée claire de ce que vous devez accomplir ne va pas vous mener à accomplir beaucoup de choses! Je suis fan des 3 objectifs par semaine. Les 3 grandes priorités que je veux avoir terminée en fin de semaine. Je fais de même avec ma journée et je le fais de manière réaliste.

Et je vais insister sur le mot réaliste:

  1. Déterminer la durée des tâches à faire. Faites votre to-do liste en quantifiant le temps nécessaires par vos tâches prioritaires et vos pauses journalières! Avec les agendas en ligne, vous avez peut-être le sentiment que vous pouvez aligner les réunions, tâches, etc. Et si une tâche déborde, c’est la panique! Vous avez envie de vous réfugiez dans vos réseaux sociaux à regarder ce que fait votre amie à Cuba…

  1. Réaliste doit aussi rimer avec logique. Quelle tâche va vous faire avancer? Une autre raison de vous échapper dans les courriels, c’est cette fameuse tâche complexe ou pas motivante que vous faites à 16h45 au lieu de 10h le matin, quand vous aviez votre énergie et idées fraîches. Je le mentionne dans mon livre et mes formations, créer des périodes de connexion peut aider à se concentrer sur les bonnes choses quand c’est le bon moment et faciliter le déroulement de votre journée.

Prévoir des périodes de pause

Je le mentionne dans l’épisode Culture du sans repos et celui sur le Droit à la déconnexion. Nous devons revoir notre façon de voir la pause. La pause déconnectée est un levier de performance et va vous aider à éliminer la procrastination numérique.

Utilisez-là comme rituel, récompense mais surtout ne la négligez pas. Je le répète mais vous n’êtes pas un robot. Vous avez besoin de temps ou votre cerveau ne fait rien. Quand vous vous ennuyez, votre cerveau continu de travailler. C’est de là que vos idées de génie viennent souvent. La pause sans écrans est primordiale pour votre productivité et votre santé. Elle ne doit pas être la  »tâche » qui saute à cause d’une connexion non contrôlée et hop vous n’avez plus le temps! Elle doit être considérée comme une tâche prioritaire dans votre journée. Surtout si vous travaillez devant les écrans. C’est une façon de bouger et reposer vos yeux.

Contrôler vos échanges

Vous envoyez votre courriel le matin à 8h00, vous allez penser à ce message.

Alors, vous allez garder la boîte courriel ouverte, pour lire la réponse dès réception.

Ou vous allez vous y promener de temps en temps, et hop un autre courriel qui rentre et vous sort de votre tâche.

Essayez de réfléchir à comment vous gérez vos communications et les impacts sur votre journée?

Est-ce que cela vous perturbe? Arrêtez-vous une tâche pour aller voir si une réponse est entrée?

Heure de fin, surtout en télétravail

Avoir une heure de fin de journée c’est un peu comme avoir une obligation envers vous-même de terminer à l’heure. Et pour y parvenir, il faut couper les choses non prioritaires pour avancer ce que vous devez avancer.

Et c’est le piège avec le télétravail car dans votre tête, vous vous dites peut-être ‘oh c’est pas grave, je travaillerai plus tard ce soir »…

Laurie Michel

Si vous faites cela pour une période rush c’est correct. Si ce comportement revient tous les jours, cela peut être très problématique comme on vient de le voir.

La procrastination numérique, ça se soigne!

Alors si je devais conclure aujourd’hui sur ce sujet de la procrastination numérique, je vous dirais que ce n’est pas une fatalité et que vous pouvez la réduire. Commencez par reprendre le contrôle sur votre téléphone cellulaire et n’oubliez pas d’y aller à votre rythme.

Je vous invite à partager cet épisode avec vos collègues de travail et collaborateurs! Je suis certaine qu’il viendra les éveiller et les outiller pour travailler mieux.

Marketing sans filtre avec Gayelle Fadel

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 8

Laurie: J’ai rencontré mon invité il y a quelques semaines. On était à une séance de réseautage avec la CCITB et j’ai adoré son énergie et son positionnement par rapport à la marque de son entreprise! Je suis très heureuse aujourd’hui d’accueillir sur le podcast de Vivala, Gayelle Fadel. Elle est la fondatrice de Alowa Apparel et ensemble, on parle de bien être numérique.

Présentation de Gayelle

Gayelle: Alowa, c’est une entreprise de vêtements de sport pour femmes. À présent, on n’a que la gamme pour femmes. C’est sûr qu’ un des grands rêves que j’ai, c’est de pouvoir agrandir ça et peut être faire pour hommes éventuellement, mais pour l’instant, c’est ça. Moi, comment ça a commencé? Mes études, je les ai faites en ressources humaines. Donc, c’est vraiment pas dans la même lignée du tout. C’est ça. J’ai fini mon bac à l’UQAM, donc j’ai gradué en ressources humaines, mais ça a été très difficile pour moi de trouver un job. On demandait beaucoup d’expérience. Donc, c’est sûr que moi, je n’avais pas d’expérience en ressource humaine. Ils demandaient sinon des études, un master. Donc, je t’avoue que je n’ai pas pu trouver une job qui était la bonne pour moi. Donc, ce que j’ai fait, c’est que j’ai accepté un poste sans vraiment regarder c’était quoi et tout. C’était mon première expérience dans le marché du travail 40 heures par semaine, vu que moi, durant les études, je me concentrais vraiment aux études. Donc, je travaillais à l’épicerie, je faisais que des 20 heures par semaine.

Première expérience d’entreprenariat


Gayelle: Quand j’ai commencé avec ma première job de vie, ça a été un cauchemar. Pour te donner une idée, la compagnie a fermé. La mauvaise gestion. C’était beaucoup de mauvaises gestions. C’était de l’harcèlement psychologique, ça, on pourra en parler si jamais. J’ai décidé de changer et en changeant, j’ai eu une job qui n’était pas du tout dans mon domaine, car je ne pouvais pas rester sans job. J’ai accepté une job comme conseillère en finances personnelles. Oui, on est toujours au rapport. En finances. C’est ça, je suis allée en finances. Je te dis qu’ on se dirige quelque part, qu’on est jeune et tout ça, mais ça ne finit jamais à 100 % dans ça. J’ai travaillé à Desjardins et tout mais avant cela quand j’étais à l’université, j’ai acheté une franchise. C’était une franchise de lavage de vitres. C’est là que tout a commencé, côté entrepreneuriat. J’ai vraiment adoré ça, lancer mon entreprise. Je devais engager les gens, je devais décrocher les contrats, je faisais du porte à porte à -40!


Mais arrivée à l’été, c’est là qu’on devait laver les vitres, vu qu’on décroche des contrats au début et ensuite on fait le travail. Je n’ai pas du tout aimé ça, laver des vitres, ce n’était pas mon domaine du tout. C’est la mode, mon domaine. C’était juste une parenthèse pour dire où ça a commencé l’entrepreneuriat donc c’est ça. Quand j’étais à Desjardins, ça fonctionnait super bien. J’aimais vraiment ça, la vente et tout. Je faisais vraiment des beaux chiffres. Mais là, j’ai une promotion pour faire des hypothèques à un moment donné. Et c’est là que je me suis dit « C’est pas pour moi, c’est pas du tout pour moi, mais si je veux monter, j’ai pas le choix de passer par ça et je peux pas garder le même poste toute ma vie ». C’est sûr que j’ai aimé le premier poste, mais après ça, ça a été vraiment pas ce que je recherchais. Donc là, est arrivé le temps où je me suis mariée. On est allés en Italie pour trois semaines et c’est là bas que j’ai eu mon déclic.

Laurie: La mode italienne!

Création de Alowa

Gayelle: La mode italienne et tout ça. C’est là que j’ai eu un déclic, que je me suis dit « Non, mais qu’est ce que tu fais? Tu vas retourner, tu vas pas être heureuse. Il faut que tu fasses quelque chose. » Et c’est à partir de ce moment là, quand je suis revenue, j’ai tout fait pour « C’est quoi que je veux comme produit? Comment que je vais commencer? » J’ai pris papier et crayon et j’ai commencé tout de suite à faire mon idée et tout. Donc, on peut pas attendre avant de commencer, je trouve. que c’est un peu ça que ça a commencé. Moi, j’avais eu l’idée, j’avais commencé avant la pandémie. Une fois que mon idée s’est concrétisée, ma commande a été lancée, il y a eu la pandémie. C’est vraiment après que j’ai designé le tout, que tout était prêt. J’attendais simplement ma commande et à cause de la pandémie, ça a tout retardé de trois mois et moi, j’avais tout lâché ma job pour commencer.

Laurie: Ok. Donc, oui. Bienvenue dans l’entrepreneuriat avec les vagues up and down!
Qu’est ce que tu as fait? Je suppose que ça a été des périodes qui étaient quand même assez stressantes pour toi, en plus d’avoir à vivre ce qu’on vivait à ce moment là? Parce qu’on ne savait pas trop qu’est ce qui se passait dans le monde. Et puis toi, en plus, tu avais comme cette insécurité financière que tu avais invitée malgré toi dans ta vie à cause de ton choix ou grâce, parce qu’il faut voir aussi qu’est ce que ça t’a amené derrière.

Gayelle: C’est sûr que je vois tout ça positivement, dans le sens que moi, avant de lancer mon entreprise, c’est sûr que je n’ai pas fait « Je quitte tout, let’s go! » Je me suis assise avec mon mari, je me suis dit « On a vraiment fait un budget. » Moi, j’avais mis de côté, on avait pris nos bonus qu’on a eu à Desjardins, vraiment pour commencer l’entreprise. » C’est sûr qu’on s’est assis, on s’est dit « Est ce qu’on a le budget? Si jamais je ne rapporte pas d’argent, est ce qu’on est capable de payer ce qu’on doit payer plus un coussin? On a regardé ça ensemble et moi, c’est sûr que je me serrais un peu plus.
On était capables, même si je n’avais pas de revenus pour l’instant. Et je pense que ce qui m’a aidée aussi durant la Covid, c’est qu’on sortait moins. Donc, il y avait moins de dépenses. Donc, c’est ça que c’est venu balancer le mode de vie aussi.

Laurie: Je trouve ça intéressant ce que tu dis d’ailleurs d’avoir fait le point avant de te lancer en entrepreneuriat, parce que je trouve aujourd’hui, notamment avec les réseaux sociaux, on a une vision de la réussite facile. Ça prend juste une photo sur les réseaux sociaux, puis ça y est, tu as une marque, ça y est. Mais c’est intéressant et c’est très important de rappeler que c’est beaucoup de travail, l’entrepreneuriat. C’est énormément. C’est beaucoup de périodes de doute. C’est ça, comme tu le dis, des périodes vraiment où tu as besoin d’avoir un entourage qui va t’aider pour passer à travers les périodes qui peuvent être difficiles. Et encore même quand tu es lancée, encore quelques années après, tu as toujours des vagues à surfer.

Gayelle: Absolument. Et ce n’est vraiment pas facile du tout. Il y a des jeunes qui me demandent encore à ce jour « Je veux me lancer en entrepreneuriat. Comment tu as commencé? » « Qu’est ce que tu me proposes comme produit pour lancer en entreprise? » Mais moi, je leur dis tout le temps, il faut que tu sois passionné par le produit parce que sinon, tu ne seras plus capable après un an. Tu ne vas plus avoir l’intérêt pour ce produit là. Si j’aurais commencé avec des chandelles… Non, j’aime les chandelles. Mauvais exemple.

Laurie: les vitres!

Gayelle: Oui, les vitres. Exactement. C’est vraiment un exemple concret. Je n’ai pas pu continuer, même si j’aimais l’entrepreneuriat. J’avais une entreprise qui réussissait, tout le monde parlait de moi dans le quartier et tout ça, mais je n’étais pas capable de garder ça parce que je n’aimais pas les vitres. Ce n’était pas quelque chose qui me passionnait. Tandis que là, je suis complètement dans mon domaine. J’aime ce que je fais. Les vêtements, je les fais pour moi aussi. Je me dis que j’ai le goût de les porter chaque jour. Je veux savoir qu’est ce qui est bien. Il faut faire attention à ça. Il faut faire attention aussi… Moi, je suis chanceuse d’avoir un mari qui me supporte depuis le début. C’est mon numéro un supporter. Tout le temps, il va me pousser et il croit en moi, mais ce n’est pas toujours facile parce que tu as toujours de l’entourage. « Fais attention, il y a beaucoup de compétiteurs. Est ce que tu vas faire ta place? » Ils te mettent des petits doutes dans la tête et là, ça ne fait pas un bon effet.

Laurie: En effet, l’environnement est important. Un entrepreneur évolue aussi au fur et à mesure que l’entreprise prend de l’ampleur ou se lance sur le marché, parce qu’en effet, il y a les insécurités des fois des autres, en fait, qu’ils nous transmettent. Ce n’est pas peut être leur objectif premier, mais c’est en effet super important de se dire qu’il faut avoir des personnes dans notre entourage direct pour nous soutenir.

La communauté d’Alowa

Un autre aspect aussi peut être des fois de tout ce qui est relation ou connexion en ligne. Tu es une super belle communauté, notamment sur les réseaux sociaux. Comment tu le gères? Parce que c’est vrai que des fois, on peut associer la réussite d’une marque ou la réussite d’une personne au nombre d’abonnés qu’ils vont avoir sur leur page des réseaux sociaux, le nombre peut être de personnes qui vont interagir sur les publications. Comment tu gères cette connexion avec ta communauté, ce rapprochement, cette authenticité un petit peu que tu partages avec tes plateformes?

Gayelle: Moi, j’ai commencé avec Zero followers sur Aloha. Moi, personnellement, j’en avais 900. Je n’étais pas influenceur, je n’avais pas beaucoup de réseaux, un gros réseau. C’est sûr que moi, chaque cliente, c’est comme ma meilleure amie. Je prends soin d’elle et moi, je pense que quand j’ai voulu lancer Alowa, c’est aussi pour créer une belle communauté et pour donner autant d’amour que je suis capable de donner parce que je trouve qu’il manque ça dans la société. Je me suis dit, j’ai souvent été la personne qui donnait de l’amour beaucoup aux personnes et je prends soin des personnes et les gens m’importent beaucoup. Je me suis dit que dans cette entreprise, je vais essayer d’en donner le plus que je peux. Chaque cliente que j’ai depuis le début, j’ai vraiment pris soin de la relation que j’avais avec cette cliente. Je pense que les gens… Il y a des gens qui me suivent depuis trois ans. C’est des ambassadeurs depuis trois ans. Ils sont encore là, ils ont testé tous mes produits. Ils aiment le service qu’on offre. Nous, le plus important, c’est le service depuis le début. C’est un peu ça la communauté qu’on a en ce moment.
C’est vraiment des personnes qui sont engagées. Je pense qu’on peut le voir sur nos réseaux sociaux à quel point les gens sont là. On les écoute et ce n’est pas comme si je vais leur demander leur avis, je ne les écoute pas. Au contraire, ils savent et ils ont vu les actions. À chaque commentaire que je reçois depuis le début, j’ai toujours amélioré mes vêtements pour les autres. Tout a été fait en conséquence de mes clientes.

Marketing mode et beauté au naturel

Laurie: Oui, et puis je trouve d’ailleurs que c’est une des raisons d’ailleurs pourquoi j’étais invitée sur le podcast aujourd’hui, c’est que tu as un marketing qui est très particulier, c’est à dire qu’il est authentique. Je pense que les gens ont de plus en plus soif de ce genre de marque, d’entreprise aujourd’hui. Notamment pendant notre discussion. La première fois qu’on s’est rencontrée, tu avais mentionné le fait que dans ton marketing, les femmes qui portent tes produits, ton marketing en ligne également, il n’y a pas de filtre. Il n’y a pas de retouche excessive pour vraiment aller dans une espèce de standard de beauté irréaliste comme parfois certaines marques font. D’où est venue cette idée? Est ce que c’était par rapport à ce besoin de donner de l’amour que tu disais? Est ce que tu as ressenti à un moment des baisses d’estime de soi, toi, personnellement, à cause de cette image parfois, que les femmes ont l’impression qu’on doit avoir pour être belle, pour avoir du succès, etc.

Gayelle: Dans le fond, moi, je ne l’ai pas vécu personnellement, mais j’ai vu les gens le vivre et ça venait me chercher tellement, car moi, dans mes valeurs à moi, personnelles, j’ai une grande ouverture d’esprit et j’ai aussi l’inclusion qui est dans mes valeurs aussi. Et je ne vois pas, pour moi, tout le monde est belle et on dirait que je veux faire comprendre aux femmes que peu importe comment tu es, tu es belle, à ta façon, tu es unique. Il n’y a pas deux comme toi. Donc c’est ça un peu que j’essaie de montrer. J’encourage ça dans la communauté Alowa. J’encourage toutes les femmes à m’envoyer leurs photos, à mettre des stories et je vais les republier. Moi, je les remets dans la story pour montrer à tout le monde. Et ce que j’entends le plus de ma communauté, c’est que « Oh wow! Je suis capable de me voir en elle. Je m’identifie à elle. Merci. Merci de mettre ça parce que je vois comment ce vêtement là va faire sur moi. Je trouve que c’est super important parce que si je mets le même style, tout parfait et tout ça, les gens ne vont pas acheter parce qu’ils vont dire ‘Ça fait seulement ce genre de personne là’. C’était vraiment important pour moi de montrer ça dans la communauté Alowa. Je pense que c’est ça qui nous différencie des autres. On n’est pas parfait, si tu vois. Comme certaines autres marques, c’est sûr que ça reste standard, ça reste dans le beige, ça reste vraiment un feed parfait!

J’essaie de rester en dehors de ça et de briser ce perfectionnisme.

Gayelle Fadel – Alowa

Laurie: Oui, je trouve que ça se ressent vraiment bien. D’ailleurs, j’invite les personnes qui nous écoutent en ce moment à aller visiter ton site web, visiter tes réseaux sociaux s’ils sont sur les plateformes, parce qu’en effet, il y a une authenticité, ça respire.

Il y a une diversité aussi dans les corps des mannequins ou des personnes qui portent vos vêtements. Je trouve en effet que c’est vraiment quelque chose de très intéressant à faire véhiculer, parce que moi, je pense personnellement que c’est une façon de te démarquer.

Je ne doute pas que le succès de ta marque vient également de ça, parce que je pense, je vais pas parler pour moi! Mais on en a un petit peu marre de voir des choses retouchées, des peaux lisses qui sont complètement inhumaines, il faut le dire. On ne peut pas être comme un avatar numérique. Donc, c’est très rafraîchissant, je trouve, de voir ta marque et la façon dont vous vous positionnez.

Laurie Michel

Gayelle: J’aimerais souligner quelque chose à ce point là. Moi, quand j’ai des photos shoots, leur maquillage, c’est elles qui le font. S’elles ne veulent pas en mettre, elles peuvent ne pas en mettre. Il n’y a aucune retouche de peau qui se fait après avec mon photographe. C’est uniquement les couleurs pour qu’on ait les bonnes couleurs qui ressortent. Il n’y a rien dans le corps qu’on touche.

Donc les cheveux, je leur demande d’y aller, comment elles se sentent belles. Si tu veux les attacher, attache les. Si tu veux les laisser détacher, détache les. Les laisser se sentir belles et ça fait complètement une différence. Je ne prends pas aussi des mannequins qui ont de l’expérience. C’est vraiment des ambassadrices de Alowa, c’est des personnes comme toi et moi. Il y en a qui n’ont jamais posé de leur vie et ils ont commencé cette expérience avec Alowa. Donc, donner la chance à ces personnes là de venir et d’avoir le spotlight au complet durant quelques heures. Je sais que ça leur fait du bien. C’est des stars pendant quelques heures, ils prennent en photo et tout ça, ils sont tellement contents, ils se sentent tellement bien.

Laurie: Oui, en effet. Tu as une connexion, tu crées une connexion extraordinaire avec ta communauté aussi parce que ça va au delà du « en ligne » au final, en les invitant à faire ce genre d’expériences. Pourquoi, après tout, les photo shoots seraient réservés à des mannequins avec un stéréotype? Je ne savais pas ça. Je trouve ça vraiment super inspirant. Est ce que tu pourrais nous parler un petit peu plus de tes produits? Tu nous as dit que c’est des produits pour les femmes. Nous donner peut être un petit peu plus de détails sur leurs confections, qui c’est qui les dessine?

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La philosophie japonaise de l’Ichigo Ichie

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 7

Je suis sur ce banc, j’écoute l’eau de la rivière qui se déverse. J’entends les chants des oiseaux en arrière et je me sens bien. Un arbre est en train de dévoiler ses feuilles vertes et le vent les fait bouger délicatement. Je vis à 100% le moment, toute mon attention est dans l’instant. Je n’ai pas de technologie sur moi, je suis connectée à autre chose: la nature! Est-ce que cela vous arrive de passer du temps comme ça? C’est un peu l’idée derrière la philosophie japonaise de l’Ichigo Ichie. S’ancrer dans l’instant et prêter attention à ce qui vous entoure.

La préciosité de notre attention

J’ai fait de la compétition équestre pendant de nombreuses années. Je me souviens de la reconnaissance du parcours d’obstacle avec ma coach. Il y a avait par exemple 12 obstacles franchir mais elle m’ajouté un autre obstacle. La ligne d’arrivée était un nouvel obstacle afin que mon attention reste en alerte jusqu’à la fin du parcours et pour que je ne me relâche pas sur le dernier obstacle du parcours.

Ce genre de conditionnement m’a aidé à gagner de très beaux concours! Cela a changer de bien des façons ma carrière sportive. Et je pense que grâce à cela j’ai compris très jeune que l’attention dessine notre vie.

Alors quand j’ai commencé à concentrer mon attention sur mon téléphone. il y a quelques années… Ma vie je dois l’avouer n’était pas vraiment géniale. C’était un peu comme si je subissais l’avancement de ma vie, au lieu de la décider. La technologie s’occupait littéralement de mon attention, je le laissais me guider pour pratiquement tout. Et des moments de calme comme je vous mentionnais en introduction, ils étaient rares!

Je ne faisais pas le lien à ce moment-là. J’étais dans la roue. Mon attention et mes neurones étaient capturées dans ce cercle de connexion quotidien dans lequel j’avais glissé: numérique travail, numérique perso, numérique réseaux sociaux. Ce n’est que plus tard que j’ai découvert la philosophie japonaise de l’Ichigo Ichie.

Le grand réveil!

Je me souviens d’une réunion d’équipe à mon travail de l’époque. S’affiche un schéma comportant pleins de petits carrés allant de notre naissance à notre mort. Chaque carré représentait dix ans de notre vie et j’ai vite fait de voir ou j’étais rendu sur le schéma. Presque à la moitié.

C’était le choc! Comme si je pensais être dans une roue du temps qui n’avance pas!

Alors c’est un de ces jours ou j’ai pensé à ma vie. Mes priorités! Je me suis posée mille questions sur ma place dans le monde, mon travail, la façon dont je dépense mon temps. Ah, ou est-ce que je dépense mon précieux temps??

Quand on pense déconnexion numérique, on pense bien-être. C’est un fait.

Mais je pense que l’on ne peut pas parler des enjeux autour de l’hyperconnectivité, de la place de la technologie dans nos vies sans mentionner les impacts de la perte de temps dans notre vie qui est occasionnée par nos connexions incontrôlées.

Oui ce sont des pertes de temps et heures productives au travail mais aussi dans notre vie en général. Et pour vous parler de cela, de ce temps, de ces heures qui ne reviendront pas et qui sont perdues à jamais.. Je veux vous parler plus en détails de la philosophie japonaise de l’Ichigo Ichie.

Cérémonie du thé « Sadô »

La philosophie japonaise de l’Ichigo Ichie trouve son origine dans la fameuse cérémonie du thé. Cet art traditionnel japonais se veut une expérience inoubliable pour les invités. Comme si cela n’avait lieu qu’une seule fois dans leur vie.

Parce que cette cérémonie du thé, ce n’est pas que boire du thé, c’est un événement. Dans les échanges avec les invités, dans le conditionnement des invités. Il y a un passage obligatoire dans le jardin avant d’entrer. Ils sont ensuite invités dans une pièce minimaliste. Tout ceci aide la connexion des participants à la nature et à l’instant présent.

C’est une pratique qui a de nombreux codes. Dans la préparation, durant le service jusqu’à la dégustation du célèbre thé vert matcha. Je ne vais pas rentrer dans le détail de la cérémonie bien qu’elle soit très intéressante!

Je voudrais que l’on se concentre sur cette invitation à vivre une expérience unique puisque c’est ainsi qu’est née l’Ichigo Ichie.

Cette philosophie japonaise pourrait se traduire comme Un jour, une rencontre.

L’art du moment présent

C’est plus fort que nous, on est souvent dans le passé, dans le futur ou occupé en ligne. Être dans l’instant présent ce n’est pas si facile. Et la technologie c’est l’accès aux autres, les distractions numériques, le multitâche, autant de choses pour tuer cet instant présent. Notre attention est fragile et la technologie joue avec.

Ma position d’expatriée m’a aidé à réfléchir à ce concept du moment présent. Quand toute la famille et amis vivent dans un autre pays, je peux vous dire que vos voyages pour les visiter sont bien différents.

Expatriation et moment présent

Imaginons que je vais en France pour visiter ma famille. Je pourrais penser que ce voyage n’a rien d’exceptionnel puisque je voyage souvent vers l’Europe. Je me rend dans le même parc pour faire un pique-nique avec mes amis. C’est toujours le même rituel!

Si ici je pense à mon concept de l’Ichigo Ichie, ce parc que je connais et dans lequel je retrouve mes proches, il évolue au fur et à mesure des saisons, des mois, des années. Son lac peut inonder les prairies aux alentours ou au contraire vivre une sécheresse qui changera l’ensemble du parc et donc nos retrouvailles seront différentes.

Cette amie que j’aime tant, avec qui je passe de merveilleux moments, elle continue de changer et évoluer également. Chaque personne vit des périodes de joies, de tristesse, de défis qui nous font évoluer et avec cela notre amitié aussi.

Alors ces retrouvailles que je pense répétitives par le lieu, les activités et les personnes présentes sont en réalité absolument uniques. Parce que si elles sont de nouveau mises à l’agenda dans un an, elles ne seront jamais identiques.

Alors quand je visite les gens que j’aime en France, je me concentre sur le moment, ici et maintenant parce que je sais que tout peut changer d’ici notre prochaine rencontre.

La perfection

Même si elles sont imparfaites, ces rencontres sont belles. Les réseaux sociaux nous soufflent très souvent une image de perfection qui n’existe pas. Si j’ai oublié de prendre une nappe ou je ne sais pas quoi, c’est cet élément, ce détail cocasse qui va venir ajouter une histoire dans notre histoire. C’est ce petit oubli qui va faire rire le groupe ou se souvenir de cette réunion précise encore dans 10 ans! La perfection est ennuyeuse.

Il y a 3 points que je voudrais partager avec vous à propos de cette philosophie, les voici: la chasse au bonheur, le pouvoir que vous avez entre vos mains et l’accès à plus de sagesse.

1. La chasse au bonheur

Ce que je trouve vraiment très intéressant avec ce concept c’est l’aspect minimaliste de la chose. Dans un monde ou tout le monde expose sa meilleure vie sur Internet, l’Ichigo Ichie vous invite à savourer vos moments du quotidien. Parce que ce sont ces gestes là qui vous invitent à former un sourire sur votre visage.

Votre routine matinale durant laquelle vous vous sentez bien, votre tasse chaude dans les mains.

Ce repas du soir en famille, pendant lequel chacun partage son instant fort de la journée.

Il arrive que nous prêtons attention aux choses après les avoir perdu et c’est bien dommage.

Apprendre à repérer les petits détails du quotidien qui sont précieux pour votre bien-être, c’est un grand pas vers le bonheur. Ils n’ont pas à être exceptionnels mais uniquement vous faire du bien.

2.Vous avez du pouvoir

Et si vous en voulez davantage, explorez de nouvelles possibilités. Pas besoin de faire mieux, plus ou fou que vos amis! Faites quelque chose juste pour vous. Vous avez les rênes de votre vie! Vous pouvez donc laisser parler votre curiosité et agrémenter votre vie de choses qui vous nourrissent.

J’ai souvent entendu mes amis français me dire ‘oh tu as de la chance de vivre en Amérique du Nord’. Et j’aime leur répondre, de la chance? Non, je l’ai décidé. Aujourd’hui on passe des heures à regarder les autres faire des choses cool sur les réseaux sociaux, on utilise son propre temps par ce biais là au lieu de prendre des actions pour vivre l’expérience.

Tout le concept de mon livre, moins d’écrans plus de moments présents! Replacer la technologie à sa place d’outil pour garder son attention sur ce qui compte et qui nous fait du bien.

3. Sagesse du Yoda

Je ne sais pas si il y a des fans de Star Wars parmi nous mais je vois les gens qui maîtrisent l’instant présent un peu comme des Yoda! Ils ont un calme intérieur, une sagesse. C’est un petit peu comme s’ils avaient fait une découverte sur la vie. La maîtrise de son temps est la vrai richesse.

Je le mentionnais dans un épisode précédent, la course au temps, on a jamais le temps. Quand vous décidez de prendre le temps pour les choses importantes, cela change absolument tout. Votre qualité de vie, votre productivité, les instants avec vos proches.

Il y a des 3 défis de taille aujourd’hui à relever pour embrasser le moment présent: montrer aux autres, vouloir tout photographier et dompter votre attention.

Défi 1 : montrer aux autres

Imaginez cela, comment vous comporteriez-vous si vous deviez vivre une cérémonie du thé? Est-ce que vous me répondriez que vous voudriez filmer et tout photographier avec votre téléphone? C’est votre choix! Mais dans ce cas, vous ne vivriez pas l’expérience, vous seriez juste présent physiquement ou vous seriez sorti de la cérémonie parce que cela viendrait complètement détruire l’objectif de la cérémonie.

Nombreux sont celles et ceux qui ressentent le besoin de montrer aux autres ce qu’ils sont en train de vivre, avec qui ils font cela et à quel endroit. Mais au final en faisant cela, ils ne vivent pas du tout ce qu’ils montrent aux autres, ils passent à côté de l’expérience!

Laurie Michel

Il y a donc un travail sur vous à faire, si vous ressentez un besoin de montrer constamment aux autres ce que vous êtes en train de faire. Questionnez-vous sur la raison du comportement.

Défi 2 : Tout capturer

Je me souviens ma maman qui me filmait lorsque j’étais en compétition à cheval, cela me permettait de me revoir afin de travailler les choses que j’avais mal exécuté durant le parcours. À chaque fois que je luis demandais de filmer un parcours en particulier, elle me disait ‘je n’aime pas te filmer parce que je ne vis pas le parcours avec toi. Je ne dois pas bouger et bien suivre sans réagir. C’est comme si j’étais détaché de l’instant et de ta performance’…

Je pense souvent à cela quand je décide d’attraper mon téléphone pour faire une vidéo ou une photo, je me pose la question: est-ce que cela me sort de l’instant? Ça m’aide à capturer que des moments que j’ai d’abord vécu.

Il y a plusieurs études qui ont démontré que la prise de photos et vidéos de nos expériences détériorent nos souvenirs. Votre expérience va également être différente si vous prenez la photo pour vous. Ou si vous photographier pour avoir des ‘likes’. Votre satisfaction va être plus grande quand c’est une photo pour vous.

Je vais vous glisser d’ailleurs un lien vers un article de blogue que j’ai écrit pour parler de la prise de photo numérique et les conséquences sur la formation de nos souvenirs.

Je me souviens d’événement ou je passais mon temps à faire des photos de tout. Des vidéos aussi, que je ne regardais pas en plus après! Ironiquement je manquais le show en direct et je ne prenais même pas le temps de regarder le film que j’avais fait. J’étais loin de la philosophie japonaise de l’Ichigo Ichie!

Défi 3: dompter votre attention

Nous pourrons en parler dans un autre épisode mais c’est un enjeu aujourd’hui de notre monde et de la surstimulation constante de notre tête. Notre corps s’habitue au stress. Cela ne veut pas dire que l’on devient invincible! Cela veut dire qu’on est habitué à un niveau de pression et que donc vous pouvez avoir de la difficulté à vous poser, à ne rien faire, à concentrer votre attention sur une lecture par exemple ou une conversation sans ouvrir votre téléphone.

Invitation à la gratitude

La philosophie japonaise de l’Ichigo Ichie vous l’aurez compris c’est une invitation à savourer chaque petits plaisirs de votre vie. Du chant des oiseaux le matin, en passant par le rituel des devoirs des enfants ou encore un brunch en famille. Chaque instant de votre vie est unique et ne sera plus jamais le même alors prenez en soin. Vous avez le temps de les savourer à leur juste valeur. Vous êtes le capitaine de votre navire et le moment présent n’est possible que si l’ensemble de vos sens sont concentré sur l’instant.

L’Ichigo Ichie est une invitation à la gratitude.

Je sais que la technologie, nos gestes automatiques autour d’elle peuvent considérablement compliqué cet ancrage dans le présent.

Et avant de vous donner rendez-vous pour un nouveau épisode je veux vous inviter à une retraite unique en son genre du 6 au 9 juillet prochain.

J’ai le plaisir de donner vie à mon livre ‘Moins d’écrans, plus de moments présents’.

Je vous accueille dans le sublime Spa Eastman pour vous faire vivre une expérience de bien-être numérique.

Au programme des ateliers ludiques et éducatifs de bien-être numérique, des périodes de relaxation, un accès à la piscine, au spa, aux sentiers pédestres de l’hôtel spa 4 étoiles. Des connexions humaines, des repas gastronomiques pour stimuler vos sens. Un événement unique en son genre 🙏

Tout est inclus et notre objectif durant le séjour sera de vous aider à reprendre le contrôle de la technologie, à vous déconnecter en toute sérénité afin d’intégrer plus d’instants présents à votre vie. Je glisse le lien vers la page avec toutes les informations ICI.

Travailler sur son travail!

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 6

Immersion dans un salon professionnel

Je reviens du Salon de la CNESST à Québec. Pour celles et ceux qui ne savent pas ce qu’est la CNESST, c’est la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Vivala avait un kiosque pour parler de prévention autour de l’hyperconnectivité et présenter nos services et produits d’aide à la déconnexion.

J’ai été inspiré à vous parler des échanges que j’ai eu durant cette journée, ainsi que les observations que j’ai pu faire. Je les trouve vraiment très pertinentes!

Pour bien comprendre peut-être le salon, il faut comprendre l’objectif pour une entreprise de présenter un kiosque comme cela. J’ai décidé d’être présente avec Vivala à ce salon pour faire connaître nos services. Mais également échanger avec les visiteurs de notre mission et de leur perception de notre marque.

C’est quoi l’objectif d’un salon?

C’est en général les 2 objectifs d’un salon corporatif: développer la notoriété d’une marque, connecter avec de potentiel client et discuter avec les gens pour comprendre leur besoin.

Pour cela il faut être présent, n’est-ce pas?

Quand je dis être présent, je veux dire être présent physiquement mais surtout présent avec notre tête! Oui, pour discuter et donner le goût à des gens d’en apprendre plus sur votre entreprise, il faut leur donner de l’attention.

Quelle ne fut donc pas ma surprise de voir une quantité de personne sortir leur ordinateur portable sur le kiosque et s’installer à scroller leur réseaux sociaux ou courriels en attendant qu’une personne les approche.

Et je vais vous demander cela avec la plus grande transparence! Vous approcheriez-vous d’une personne qui semble complètement absorbé par son ordinateur, en train d’écrire avec entrain sur son clavier d’ordinateur?

Moi personnellement, je vais passer mon chemin. Et je vais me faire la réflexion, si c’est une marque connue, que les employés semblent stressés et sont vraiment débordés puisqu’ils travaillent sur un kiosque!

Il faut savoir que le salon ne se déroulait que sur une seule journée.

Fermer la boîte courriel pour 24h semble être mission impossible…

Pendant que je pensais à cela, un monsieur arrive soudain sur mon kiosque. On commence à parler des enjeux autour de l’hyperconnectivité et tout d’un coup, il me dit  » je le vois même sur ce salon, je travaille sur le travail! »

Et c’est exactement la façon d’illustrer les comportements que j’observais autour de moi: travailler sur le travail.

Toutes les personnes sur les kiosques étaient là pour parler de leur entreprise, présenter leurs services et produits. C’était le travail numéro 1 de la journée. Mais à cela, les personnes ajoutaient du travail à ce travail en traitant leur message ou autres.

Je ne sais pas si vous avez déjà fait des salons ou foires de ce type mais c’est très énergivore. Alors ajouter du travail à cette journée déjà très intense, aie aie aie!

Étymologie du mot travail

Alors je sais que le mot travail trouve son origine dans le mot torture et souffrance, mais nous ne sommes plus là aujourd’hui! En tout cas, c’est ce que je pensais!

Bon je me doute qu’avec ce que je viens de vous dire je vais devoir m’expliquer autour de l’étymologie du mot travail.

Le mot travail viendrait du terme tripaliare qui signifie torturer.

Il vient du mot Tripalium qui désigne un instrument qui était utilisé par le maréchal ferrant pour immobiliser un cheval à fort caractère qui ne voulait pas se faire manipuler. Il était aussi utilisé pour torturer les esclaves. On parle de l’An 580 environ.

Bref, le mot travail est associé à la souffrance. Bien qu’aujourd’hui nous vivons dans une société qui essaie grandement de protéger notre santé physique, mentale au travail…

Nous continuos parfois d’avoir des gestes qui nous font souffrir! Parce que ce surtravail en événement, avouons-le c’est du stress et de la fatigue supplémentaire.

Le problème c’est que ce comportement est normalisé dans notre société a des répercussions sur notre:

  • bien-être
  • efficacité
  • image de l’entreprise

Vouloir être partout

Mais aujourd’hui, défi de taille, on veut être partout. Au travail, sur un salon, à la maison, etc.

La société nous pousse parfois à nous décupler. Et la technologie est en grande partie responsable de ce comportement parce qu’elle est l’outil qui nous permet de nous décupler. Enfin c’est ce qu’on pense!

Avant la personne sur le kiosque aurait cherché à parler à son voisin de salon, à prendre le temps de discuter avec les visiteurs, etc. Elle aurait donc maximiser sa présence pour élargir son réseau d’affaires.

Aujourd’hui cette même personne, elle avance son travail, elle répond à un courriel probablement non urgent, elle se montre occupée et hyperconnectée. En faisant cela elle pense gérer ses dossiers en cours tout en participant à un salon. Mais dans les faits réels, elle manque les opportunités pour lesquelles elle est venue sur le salon.

Je parle de ce salon parce que c’est mon exemple le plus récent mais ce genre de comportement, on peut l’avoir dans toutes les sphères de notre vie. Ce mode présent physiquement, absent mentalement est devenu même presque courant dans notre société.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cela, notamment:

  • raison 1: mauvaise organisation qui ne nous permet pas de réaliser correctement un projet, de sélectionner et performer correctement car il y a une mauvaise planification et/ou communication. Je pense à mon amie Émilie de la Planificatrice, qui pourrait certainement vous aider avec cela! Je vais mettre ses coordonnées dans les ressources de cet épisode

  • raison 2: la peur de la tâche unique! Et je pense que c’est propre à notre monde hyperconnecté, certaines personnes ont l’impression de ne pas être productive si elle ne se concentre que sur une seule chose! N’est-ce pas ironique? Parce que ce qui nous rend complètement contre-productif c’est le multitâche. Mais le fait de se concentrer uniquement sur le salon, les gens qui nous entourent, dans mon étude de cas, devient presque comme une perte de temps dans la tête de cette personne.

  • raison 3: la pression des autres peut aussi jouer un rôle important. Par exemple, ‘mon client ne comprendra pas que je ne réponde pas immédiatement. Même si je suis en salon et que cela me semble une raison légitime’. Je suis en mesure de parler de cet enjeu pendant 5 heures de temps… Mais je vous dirais pour vous aider : vous devez être maître de vos communications.

C’est aussi une répercussion de l’hyperconnectivité. Parfois on va se connecter parce que c’est nos outils sont accessibles. Mais que cela soit accessible ne veut pas dire que cela est bénéfique pour soi ou sa performance. Dans mon exemple, la connexion nuit littéralement à la productivité et peut-être aussi au bien-être de la personne.

Charge de travail

La charge de travail est un autre sujet à aborder face à ces comportements.

Nous avons une pression pour en faire davantage presque constamment, pour avancer nos dossiers plus rapidement, etc.

Alors pour vous aider, vous faites peut-être des to-do listes.

Je suis friande de to-do liste. Cela m’aide à prioriser mes journées, à mettre le doigts sur mes objectifs et surtout à identifier le temps qu’une tâche va me prendre.

Mais surtout ce que j’aime c’est la rayer en entier dans une journée. Est-ce que vous arrivez à faire votre to-do liste? Si ce n’est pas le cas cela fait peut-être parti de vos défis.

Nous sommes bombardés d’informations et d’idées en permanence avec le numérique alors c’est facile d’allonger et encore allonger sa to-do liste. C’est difficile de prioriser et de se limiter. On veut tout, tout de suite.

Laurie Michel

Une to-do liste ce n’est pas une liste d’idées à faire le plus rapidement possible, c’est un outil de travail, un outil de planification.

La to-do est un outil fantastique quand on sait l’utiliser correctement, sinon elle peut devenir un frein à notre performance.

Elle doit aussi s’adapter en fonction de votre réalité, environnement, agenda du jour.

Penser que l’on va pouvoir travailler sur un salon c’est complètement utopique et me vient la question suivante: pourquoi faire le salon dans ce cas? On jette de l’argent par la fenêtre.

Passer de la to-do à la tout-doux

Il y a certains moments ou il ne faut pas hésiter à remplacer la to-do liste par la tout-doux liste.

Pour résumer: prendre soin de vous.

Faire ce que vous êtes en mesure de faire avec votre environnement.

Attention loin de moi l’idée de vous inviter à être moins performant et ne pas essayer de vous dépasser!

Si on reprend mon exemple de salon, si j’applique la to-doux liste:

J’ai organisé mon salon en amont: j’ai un message automatique indiquant que je ne suis pas dans ma boîte courriel et j’ai prévenu les clients, collègues de mon absence. Je suis donc 100% concentrée sur les gens et le salon.

La seule tâche sur ma liste pour la journée est celle-ci:

  • Réussir le salon. Sa réussite a été défini en amont avec des cibles de personnes peut-être, un nombre de dépliants à distribuer, etc.

C’est de cette façon que vous allez vous dépasser et non pas en travaillant sur le travail comme je disais toute à l’heure.

Pression des autres

Je le sais, vous avez peut-être de la pression des autres. Vous êtes sur ce salon et 50% des personnes autour de vous sont sur les écrans, à travailler ou faire semblant pour paraître occupé… Voyez le comme votre opportunité pour exploser votre objectif et aller au delà de ce que vous vous étiez fixé!

Beaucoup de personne se cachent derrière la technologie en public pour ne pas échanger avec les autres personnes.

Le nombre de fois ou je suis arrivée en soirée et ne voyant pas mon amie ou quelqu’un que je connaissais, je me suis réfugier dans le téléphone. Ironique non, puisque je venais en soirée, en public pour rencontrer et parler avec des gens! Le fait de chercher du regard mon amie dans cette foule de gens me rendait mal à l’aise..

Mais nous sommes des bêtes sociales, les gens aiment aider en principe et je me suis rendue compte depuis que ce n’est pas si terrible que ça de promener son regarde dans une salle pour voir si la personne que je viens rejoindre est arrivée! Cela peut même mener à des rencontres très sympathiques. Osez lever vos yeux!

Défis de la semaine

Tout ce que je vous partage là s’applique partout dans votre vie.

Admettons on prend un autre exemple que le salon: vous avez un repas de famille pour la fête des mamans en fin de semaine!

Votre objectif va être de passer du temps de qualité avec elle.

Pour cela vous devez vous dégagez de tout ce qui pourrait vous distraire et vous sortir de l’instant à ses côtés: appelez cela votre to-do de préparation de la fin de semaine.

Votre tout-doux pour le jour J c’est 1 seule et unique chose: profiter de cette journée avec votre maman.

Il y a des événements qui sont très importants et pour lesquels on se doit d’être 100% présent.

On en parle plus longuement la semaine prochaine à l’occasion d’un épisode consacré au concept japonais appelé Ichigo Ichie!

La cybersécurité avec Emeline Manson

PODCAST On parle de bien-être numérique | Épisode 5

Selon une étude qui a été réalisée par la société Fortinet, sur près de 570 organisations, 62 % des entreprises qui se sont lancées dans le télétravail ces dernières années ont subi des violations des données.

Est ce que vous avez des règles autour de votre utilisation de numérique pendant vos journées de travail?

J’en parle aujourd’hui avec mon invité, elle est formatrice en prévention des fraudes et cybersécurité. Elle a fondé Cy-Clic et je suis très heureuse d’être avec Emeline Manson sur le podcast de Vivala.

Ensemble, on va parler de bien être numérique!

Laurie: Quand je pense bien-être numérique, c’est sûr qu’on pense souvent santé mentale, physique, etc. Mais il y a aussi tout ce qui est cybersécurité. La sécurité en ligne arrive des fois un petit peu après dans nos préoccupations. Étrangement, parce que la cybersécurité a un impact direct sur notre vie en ligne mais aussi notre vie hors ligne.

Derrière chaque projet, il y a toujours une histoire, alors je suis très curieuse de savoir d’où vient cette passion pour la cybersécurité Emeline et comment Cy-Clic a vu le jour!

Emeline: J’ai une grande curiosité pour la psychologie et c’est à la toute base de mes études. Je suis criminologue de formation, donc j’ai fait un bac en criminologie parce que j’étais intéressée fondamentalement par la psychologie derrière le comportement criminel, c’est à dire pourquoi ils passent à l’action, qu’est ce qui les motive, comment ils font?

Et ça m’a toujours toujours fasciné. Je travaillais même beaucoup dans le domaine, au niveau plus toxicomanie, itinérance, qui amène aussi beaucoup de criminalité d’une certaine façon. Mais c’est quand même un domaine assez rock’n’roll. Donc j’ai eu besoin de faire un pas de recul sur toute cette intervention et retourner à l’école.

Et là, je voulais retourner à l’école juste pour rencontrer des humains parce que ça passe par les contacts. Je voulais changer un peu de domaine d’activité, mais je ne savais pas quoi faire. Et là, c’est mon chum qui a trouvé un certificat en cyber enquête qui se donnait à Polytechnique Montréal.

Quand j’ai gradué, c’était le crime dans la vraie vie, la fraude dans la vraie vie. Mais tout ce qui était en ligne, on n’en parlait pas beaucoup. Et moi j’aimais! C’est super intéressant. Il y a sûrement juste moi ou très peu de gens qui disent que le crime sur Internet, c’est intéressant. Mais moi, ça m’a interpellé!

Emeline: De voir la psychologie derrière le criminel, comment est ce qu’ils utilisent Internet.

L’anonymat, les émotions qu’il exploite chez l’humain, ça me fascinait beaucoup et j’ai la chance depuis d’enseigner. Je suis devenue chargée de cours à Polytechnique en cybersécurité, donc j’aime transmettre cette passion là. Et ensuite, je travaillais plus dans le domaine bancaire à la Banque Nationale, au niveau des fraudes, au niveau des enquêtes. Et là, j’avais des clients qui frauder. Ils avaient des clients qui se faisaient frauder.

De voir le revers de la médaille, ça venait tellement me chercher mon petit cœur d’ex intervenante. Quand j’avais quelqu’un qui se faisait frauder, je ne pouvais pas croire pourquoi ils avaient cliqué à cet endroit là, pourquoi ils avaient transmis de l’information. J’étais super à l’aise avec la psychologie criminelle mais là, je me disais il faut que j’informe les gens pour qu’ils évitent de tomber dans les pièges.

Donc, c’est un petit peu tout ça qui m’a amené à créer ma propre entreprise. Et effectivement, sensibilire autour de la cybersécurité,. Bien que, c’est un mot je trouve, qui veut plus rien dire parce que ça inclut trop d’expertises.

C’est un peu comme le marketing aujourd’hui, il y a plein de façons de faire du marketing! Il y a effectivement des gens comme moi qui sont plus avec l’humain, la formation, la prévention. Il va y avoir des gens beaucoup plus techniques, il y a tout le côté des assurances, tout le côté des avocats, du légal.

Il y a plein d’expertises en cybersécurité mais moi, ma mission c’est d’accompagner l’humain dans ses bonnes pratiques en ligne.

Emeline Manson – Cy-Clic

Laurie : Tu le disais, c’est des humains qui essaient de frauder, d’autres humaines. Donc je trouve très intéressant l’aspect psychologique dont tu parles. On ne voit pas tellement derrière ce mot qu’est la cybersécurité, cet aspect parce qu’on voit souvent comme moi dans ma tête en ce moment le pirate informatique typique. Tu sais l’image qu’on nous représente toujours de la même façon, le gars dans sa cave, l’image d’un icône noir avec un point d’interrogation!

Et on pense un peu moins à tout ce qui est mis en place en fait par eux, en arrière. Donc appuyer peut-être sur nos nos petites faiblesses humaines. Les surprises sur les sites web, la peur aussi, je pense à la peur. On se laisse piéger.

Si on devait dégrossir le mot cybersécurité. La sécurité en ligne, c’est quoi? Ça touche qui?

Emeline: Je vois ça en deux volets. On le disait tout à l’heure, il y a tout le côté sécurité de la machine. Donc il faut avoir un antivirus, utiliser un VPN. Et il y a tout le côté technique et technologique, la machine. Mais il y a aussi tout le côté humain. Et là, des humains, il y en a de toutes les sortes. Il y a des humains en entreprise, donc de protéger l’organisation, les données d’organisation, mais des humains et le chef d’entreprise ou même l’employé qui quitte le travail à la fin de la journée, c’est un parent, c’est un grand parent, peut être. Il y a tout cet aspect personnel aussi à la cybersécurité.

Il y a tellement de stratagèmes. L’appel téléphonique, les modes de paiement, ça passe aussi par comment éviter de se faire pirater nos comptes. C’est pour aller un petit peu dans la motivation de pourquoi je fais ça aussi. C’est que un petit peu comme toi, je trouve que des fois il y a des bad luck qui nous arrivent dans la vie. Il y a des moments où est ce que ça va moins bien et je me dis si je peux au moins éviter aux gens de en plus se faire pirater leur compte puis effacer tous leurs souvenirs parce que c’est le seul endroit où ils avaient leurs photos. Si je peux au moins éviter ça, c’est ça de pris du moins!

Laurie: Oui, bravo! Oui, en effet, c’est super super important de le mentionner ça parce qu’on n’y pense pas. Mais oui, ça peut aller jusqu’à effacer vos photos, ne plus avoir accès à ces courriels, à des comptes sur les réseaux sociaux, etc. Donc en effet, il y a cet aspect là aussi

Un autre aspect auquel je pense de plus en plus avec l’arrivée du télétravail notamment, c’est le côté sécurité de données, que ce soit à la fois pour les organisations, mais à la fois aussi pour les personnes qui travaillent de plus en plus à la maison.

Et des fois, on se sent très confortable chez soi. On a notre ordinateur dans notre petit bureau, on est bien et on oublie que bien à Internet, c’est pas non plus le monde des bisounours! Il y a des personnes malintentionnées en ligne qui veulent voler nos données. Donc pour toi ce serait quoi les enjeux principaux autour du télétravail?

Emeline: J’avais posé la question à beaucoup de gens en leur demandant au début du confinement, quand on était tous à la maison: Est ce que tu te sens plus en sécurité dans la maison ou moins en sécurité comparativement au bureau? Et étonnamment, j’étais très, très étonnée. Je n’ai pas la statistique exacte, mais pour moi, une grande majorité, 90 % des cas, les gens me disaient: Je me sens plus en sécurité à la maison. Je trouvais ça intéressant parce que je me dis pourtant au travail, tu as le quart de l’infrastructure, le temps et tout le périmètre de sécurité physique. Alors quand est ce que la maison, c’est plus restreint. Il n’y a pas beaucoup de cadres en fait. Et même avec le réseau WiFi à la maison, il n’y a pas nécessairement sécurisé. Les enfants vont sur le même réseau…

J’ai trouvé cette statistique, cette donnée intéressante, comment est ce que notre sentiment peut être potentiellement loin de la réalité finalement? Et le télétravail, c’est quelque chose que j’aborde aussi en formation. C’est quoi les bonnes pratiques spécifiquement en télétravail? On a beaucoup de personnes qui on pense télétravail à la maison. Mais il y a des gens qui sont à l’étranger, qui travaillent dans des cafés ou qui travaillent depuis le train. Et il y a combien de fois tu prends l’avion et tu vois les gens? Qu’est ce qu’ils font à leur écran? Avec des données super sensibles.

Donc il y a tous ces aspects là au niveau de la mobilité. On a parlé d’émotions pour faire le lien avec ce qu’on disait être aussi au niveau des émotions. On en a nommé quelques unes dont je parle effectivement. Mais l’une d’entre elles, c’est la serviabilité. Les fraudeurs vont essayer de mettre le doigt sur cela Je vais demander un service en me faisant passer pour quelqu’un d’autre. Et quand on est à distance, quand on est à la maison, on est comme enfermé dans une bulle. Ou est ce qu’on va pas avoir le réflexe de poser des questions à des collègues en dehors. Quand on est au bureau, physiquement, on se lève et regarde. J’ai reçu ça à la pause café. On en parle, qu’est ce qu’on pense? Mais là, on est beaucoup plus enfermé.

Aussi des questions légitimes. Quand j’étais au bureau, j’avais un bac de recyclage qui était fermé à clé avec un cadenas pour les données, comme ça s’était détruit. Mais quand j’ai la maison, je fais quoi? Je les mets au recyclage? Mais tu sais, il y a encore des gens qui font les poubelles pour chercher des documents compromettants! Même encore aujourd’hui, je trouve qu’il manque potentiellement de balises par rapport au télétravail.

Laurie: C’est fou ton exemple de poubelle! Oui, et c’est vrai que ce sont des choses auxquelles on ne va pas penser parce quand on se sent en sécurité, on est à la maison, donc on le jette. Je suis en train de réfléchir à ce que tu disais. Un autre aspect aussi que je pense souvent télétravail. C’est le fameux ordinateur ouvert. C’est des trucs que même des fois on faisait au bureau, mais des fois au bureau, on avait comme ce réflexe de fermer l’ordinateur en se disant on le met en veille et on active la demande de mot de passe. Mais c’est vrai que, à la maison, c’est un petit peu différent. Alors je ne dis pas que votre conjoint ou conjointe va vous espionner, et on va prendre un café et l’écran est accessible.

Autre enjeu, des fois on a l’impression que non, on ne travaille pas pour une organisation qui a des données sensibles. Mais là aussi, je trouve que c’est relatif, parce qu’une donnée qui ne nous semble pas sensible dans le sens où ça ne va pas peut être provoqué une explosion médiatique si jamais elle sort peut quand même avoir son impact pour l’organisation ou pour soi. Donc là aussi, il y a comme je ne sais pas ce que tu en penses, mais une sensibilisation peut être aussi autour de ce mot. Données sensibles. C’est quoi une donnée sensible pour l’organisation?

Emeline: Mais ça, ça devrait être théoriquement dans toutes les procédures à l’interne. Cela devrait être défini. Qu’est ce que c’est un renseignement personnel? Qu’est ce que c’est une donnée sensible? Parce que des fois, comme tu dis, il y a des informations à elle toute seule qui sont hypersensibles. Genre un numéro d’assurance sociale!

Mais il faut aussi les voir comme des menus, des combos en disant à nos équipes: ces cinq informations là, ensemble, ça devient hypersensible quand t’as un nom prénom, une date de naissance, un numéro de téléphone, une adresse. Ben là, ça devient super sensible parce que en fait, l’idée derrière c’est que ces informations, elles fuitent, il y a un risque de préjudice sérieux pour la personne. Est ce que ça risque d’impacter son dossier de crédit? Est ce que ça risque d’avoir un impact sur la réputation de la personne? Est ce que ça est ce que ça va lui faire perdre son emploi? Il y a plein de questions comme ça qu’il faut se poser et je pense qu’il faut baliser un peu plus parce qu’il y a aussi toutes les informations qu’on envoie par courriel.

Le courriel, c’est pas nécessairement le mode le plus sécuritaire quand vient le temps de renseignements personnels. Donc il y a tous ces enjeux là aussi. Et puis, pour rebondir par rapport à ce que tu disais de verrouiller nos appareils il ne faut pas virer fou non plus avec ça. D’un autre côté, quand je quitte la maison, oui, si je reste à la maison, je vais aux toilettes. Bon, très bien.

Je sais par contre que les gens qui ont des chats vont verrouiller leur moteur quand même parce que sinon ils pianotent sur le clavier.

Laurie: Oui oui, je confirme pour les chats!

Emeline: Avec nous et ça la même chose. Moi, je suis le genre d’amie, Je le dis en formation, je suis le genre d’amis qui fait des mauvaises blagues. Des fois pour sensibiliser mes amis à avoir de bonnes pratiques. Mais toi, à un moment donné, vendredi soir, je sais, j’ai des amis en jouant à des jeux de société. J’ai un de mes amis qui s’en va à la salle de bain et a son téléphone sur la table. Et moi, par réflexe, je le prends pour regarder l’heure et son téléphone. Il se déverrouille. Alors moi, j’ai mis une alarme à 3 h du matin pour lui passer le message de mettre un mot de passe pour barrer son téléphone!

On a tellement de trucs de si à toutes les applications qu’on est connectés, il y a tous nos contacts, y a toutes nos photos. Il y a un paquet de trucs sur notre téléphone et il faut que ça se verrouille automatiquement. Il faut qu’il y ait un mot de passe. Ça peut être des empreintes digitales, ça peut être. Des fois, c’est des motifs ou la reconnaissance faciale, mais au moins avoir un truc et que, au bout de deux minutes d’inactivité, il se verrouille automatiquement, c’est hyper important, sinon c’est quelqu’un a accès à notre vie au complet.

Laurie: Oui tellement, d’ailleurs, c’est la raison pour laquelle je fais autant de prévention. Moi, de mon côté avec le téléphone, parce qu’on a de la difficulté à s’en séparer. Pourquoi? Parce qu’on a notre vie dans notre vie, des contacts aux réseaux sociaux, etc. Donc en effet, ne pas avoir de sécurité ou avoir un mot de passe qui est 123soleil. Ça aussi!

Puis une autre question me vient en même temps quand on parle de nos habitudes à la maison, c’est aussi les réseaux sociaux. J’ai aussi croisé des entreprises qui utilisaient Messenger pour échanger. Le clavardage n’est pas un outil comme Slack qui est vraiment plus professionnel. C’est sur Messenger et en terme de sécurité, qu’est ce que tu en dit de ce genre d’habitude?

Emeline: C’est pas du tout sécurisé. Tu sais, il y a des versions où est ce qu’on peut créer des conversations secrètes qui elles, vont être chiffrées de bout en bout. Mais tu peux pas faire des conversations de groupe de cette façon là. Et puis c’est vraiment une conversation à part entière, donc ça se fait, mais ce n’est pas intuitif. Et bien non, sinon ce n’est pas protégé du tout. Et jusqu’à il n’y a pas encore très très longtemps ce qu’on se disait en privé appartenait à Facebook .

Ils peuvent le réutiliser si ça leur tente, et en privé, c’était la même chose aussi. Donc on a envoyé un numéro de carte de crédit par Messenger. C’est pas la meilleure chose à faire par courriel non plus. Il y a des plateformes sécurisées et des WhatsApp, même si WhatsApp appartient à Facebook, donc je les aime un peu moins maintenant! Il y a Telegram, Signal qui sont des plateformes beaucoup plus sécurisées.

Il y a tellement de bonnes pratiques et c’est pour ça que toi et moi, on s’entend aussi bien! C’est parce qu’on a deux thématiques complémentaires. Mais notre cœur de métier, c’est d’aller chercher un changement, d’aller chercher une motivation au changement aussi parce que c’est pas confortable quand tu dis déconnexion, mais le téléphone de côté pendant une soirée. Moi, quand j’y vais, je change des mots de passe. C’est inconfortable ce qu’on faisait avant, c’était plus confortable, mais là, ça demande une adaptation. C’est une gestion du changement et à la toute base qu’on doit aller chercher, Toi et moi, c’est la motivation intrinsèque des gens à changer.

Laurie : On doit allumer la petite lumière qui va faire, qu’on va donner de la motivation. Parce que changer des habitudes, c’est compliqué, surtout autour de la technologie. On a des outils qui nous facilitent bien des choses, tout est connecté pour faciliter notre vie. Mais ça a un double tranchant parce qu’on s’habitue à une certaine façon de fonctionner. Là, toutes les deux, on est très alignées, en effet vers une façon d’utiliser correctement la technologie.

J’ai une question qui me qui me vienne côté plus avenir de la technologie. Tout ce qui est intelligence artificielle. Moi, c’est quelque chose qui me perturbe un petit peu. Je vais l’avouer! J’ai vu passer il n’y a pas longtemps Microsoft qui disait qu’aujourd’hui ont la capacité, avec juste quelques mots échangés en ligne par une personne, de créer entièrement des conversations avec la voix de la personne.

Je me dis tu vas avoir du travail dans l’avenir en termes de sécurité autour du numérique! Parce que plus l’intelligence artificielle avance, plus on est capable de faire des choses absolument folles. Il y a même des photos qui ont été retouchées dernièrement où on voyait des le Pape ou encore des Présidents qui étaient dans des espèces de situations folles et qui étaient complètement créées par l’intelligence artificielle.

C’est une question que peut être tu ne pourras pas répondre. C’est plus une réflexion. On va dire de fin d’entrevue toutes les deux sur l’avenir qu’on a autour de la technologie. Et comme je le dis souvent, elle est fantastique. Mais elle a un aspect qui, des fois, peut vraiment amener quelque chose de dangereux dans nos vies. Est ce que tu penses qu’on va pouvoir se protéger? Les pirates informatiques vont être encore plus équipés aujourd’hui?

Emeline: T’as tout compris parce qu’effectivement si on regarde chaque petit détail. Par exemple, nous on va créer du beau texte, pas de faute, bien formulé. Il fait pas la même chose le fraudeur aujourd’hui quand vient le temps de créer des courriels frauduleux et des courriels d’hameçonnage! Il y a des fautes d’orthographe qu’on peut détecter, mais là, avec des outils comme ça, ça va devenir de plus en plus difficile. La raison, c’est toute la désinformation que ça va générer. Mais en fait, c’est tellement un cercle vicieux parce que la désinformation à la toute base, ce qu’ils veulent, c’est nous garder connectés, susciter encore une fois des émotions parce qu’on est des humains et qu’on en ressent des émotions. Donc d’aller chercher des émotions et de façon à ce qu’on réagisse, qu’on reste sur la plateforme. Mais ce n’est pas sain.

Effectivement, à long terme, il y a toute la notion aussi de la protection des données personnelles, tout ce que cela collecte, cette intelligence artificielle là. Comment est ce que c’est traité? Comment c’est connecté, comment c’est conservé? Ça amène beaucoup, beaucoup, beaucoup de réflexion et ce n’est pas pour rien aussi qu’il y a certaines lois qui entrent en vigueur des RG PD en Europe ou encore la loi 25 ici au Québec.

Ou est ce qu’on a des comptes à rendre, surtout quand on utilise des plateformes, des technologies avec un traitement automatisé?

On doit en informer les utilisateurs. On doit leur dire sur quoi est basé la décision si ça va être de plus en plus encadré. Il y a tout le côté aussi effectivement éthique qui embarque. Mais oui, je pense que ça mène beaucoup de questions et je pense que ça va être notre travail. À nous d’être vulgarisateurs, d’être des interprètes entre ce monde d’intelligence artificielle et notre monde réel pour sensibiliser encore nos gens aux réalités. Et puis ce à quoi il faut faire attention, les pièges dans lesquels il faut éviter de tomber parce que c’est notre quotidien. Nous, on baigne dedans. C’est facile pour nous de le comprendre. Quoique pas toujours facile non plus. Mais c’est vraiment comme des intermédiaires, comme des interprètes dans ces nouvelles technologies là.

Laurie: Oui, je dis souvent qu’on est vraiment un changement complètement fou de notre vie, un changement civilisationnel. Un peu.

On a jamais connu d’autres êtres qui soient intelligents comme le sont aujourd’hui les intelligences artificielles! On est vraiment dans un changement sociétal qui est absolument fou. Je dis souvent en rigolant c’est comme si on était dans un livre d’histoire aujourd’hui! C’est un moment de changement drastique dans nos vies humaines.

Laurie Michel

Donc très heureuse de partager ce qu’on a, cette mission, ce qu’on a fait avec toi et lui. Merci beaucoup. Je pense qu’on pourrait continuer ensemble. On se fera peut être une autre entrevue plus tard pour d’autres sujets qui vont revenir. Parce que, comme mon sujet du bien être numérique, je pense qu’on pourrait parler pendant des heures toutes les deux de tous les enjeux autour de la sécurité en ligne. Est ce que tu savais, par exemple, tu aurais deux astuces, à la rigueur à partager quelque chose de vraiment impératif à faire pour les personnes qui nous écoutent en ce moment, Ce serait quoi?

Emeline : Numéro 1. Je pense que tout le monde en a compris que vous n’avez pas un mot de passe pour verrouiller votre appareil en ce moment… Allez mettre ça s’il vous plaît et que ça se verrouille automatiquement après un certain nombre de temps! Ce serait la première idée.

Puis je martèle aussi beaucoup en ce moment le point du double facteur d’authentification, qui est une étape supplémentaire qui est un code, que l’on soit par texto ou par un autre moyen qui est peut être perçu comme fatigant parce que c’est une étape de plus uniquement. Ça vient vraiment sécuriser nos comptes quand même pour de vrai et je dis pas de le mettre partout. J’ai donné l’exemple en information aujourd’hui en disant c’est la plateforme Caneva qui me permet d’utiliser des visuels. C’est pas super pertinent d’avoir mon double facteur à cet endroit là. C’est des choses qui ont vocation à être publiques. De toute façon, il y a certaines plateformes où si je me fais pirater mon compte Facebook. Bonne chance pour récupérer l’accès après!

Il faut faire la part des choses. Il faut trouver notre propre balance, notre propre équilibre. Ce serait mon deuxième conseil. Partez à la recherche de votre zone d’équilibre à vous entre sécurité et fonctionnalité. Des fois, c’est correct de baisser un peu notre niveau de sécurité pour avoir quelque chose qu’on utilise qui est quand même sécuritaire. Mais faut se poser des questions.

Laurie: Moi, j’aime beaucoup cette espèce de réflexion sur quelle plateforme est le plus important à sécuriser. En effet, on a tellement de mots de passe aussi. Aujourd’hui, on a tellement d’outils numériques, on en a une quantité folle. Donc c’est aussi intelligent, je trouve dans d’en mettre peut être en lumière. Les plus importants à sécuriser, puis avoir une attitude un peu plus légère avec les autres. Merci beaucoup Émeline d’avoir d’avoir été avec moi aujourd’hui sur le podcast de Vivala.

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